«Le Président Macky Sall a droit à un troisième mandat et il reste le seul juge de l’opportunité de sa candidature.» C’est l’interprétation faite par Isma Dioum, responsable de l’Alliance pour la République (Apr) à Touba. «Je reste convaincu, en tant que technicien du droit, que le Président a droit à un mandat tel que stipulé par l’article 27 de la révision constitutionnelle de 2016 qui dit que nul ne peut exercer 2 mandats consécutifs», a-t-il argué dimanche, lors d’une conférence de presse à Darou Marnane. Alors, cette disposition constitutionnelle, dit-il, «est entrée en vigueur au moment où Macky Sall déroulait son septennat. Donc cette nouvelle loi de révision de 2016 ne doit pas rétroagir parce qu’il y a la rétroactivité des nouvelles lois qui est un principe en vertu duquel les lois sont faites pour l’avenir et ne sauraient régir des situations antérieures à leur entrée en vigueur». Selon cet ancien président du Cercle des intellectuels de l’alternance (Cia) sous Wade, l’article 27 de la loi fondamentale, révisée en 2016, dit de façon formelle que la durée du mandat du Président est de 5 ans, nul ne peut faire plus de 2 mandats consécutifs. Isma Dioum assure que le Conseil constitutionnel ne pourra en toute logique que confirmer cette jurisprudence en cas de saisine.
Par Mamadou SAKINE
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