Le gouvernement n’est pas contre une réduction du nombre de signatures pour les candidatures à la Présidentielle de 2019, mais les discussions se feront à l’Assemblée nationale.

Le pourcentage de parrainage pourrait baisser de 1% à 0,5%. Invité du «Grand jury» de la Rfm hier, le ministre de la Justice a fait savoir que le pouvoir est prêt à dialoguer autour de ce point. Mais, précise le Pr Ismaïla Madior Fall, ces possibles discussions devront se faire au niveau de l’Assemblée nationale. «Sur le pourcentage, à l’Assemblée nationale, les gens peuvent débattre. Pour l’Exécutif, la position est arrêtée, c’est 1%. On est dans la séparation des pouvoirs. On peut discuter sur les modalités pour rassurer les potentiels candidats pour qu’ils n’aient pas l’impression qu’on peut écarter leurs candidatures», a déclaré le garde des Sceaux.

«Un retrait du texte n’est pas envisagé, sauf si le Président le décide»
A la question de savoir si le pouvoir est prêt pour une baisse du pourcentage à 0,5%, M. Fall répond : «Absolument ! Lorsque le texte va à l’Assemblée nationale, l’Exécutif ne maîtrise plus rien. Dans ce cas, le texte est soumis à la délibération parlementaire. Ce sont les textes issus des travaux de commissions qui seront votés.» Par contre, le patron de la Chancellerie martèle qu’un retrait du texte actuellement à l’Assem­blée nationale «n’est pas envisagé, sauf si le président de la Répu­blique le décide». Il prend ainsi le contrepied des 22 organisations de la Société civile qui, samedi, ont demandé au gouvernement de «surseoir» aux projets de loi sur le parrainage.

«La déclaration de Bathily relève de l’infantilisme politique»
Par ailleurs, Ismaïla Madior Fall qualifie de «sans démonstration» la sortie du Pr Abdoulaye Bathily qui a jugé, lors de la même émission la semaine dernière, d’«anti démocratique» le parrainage. «J’aurais compris que le Pr Abdoulaye Bathily dise que le parrainage pose problème au regard de tel point ou tel point. Quand on était à l’université et qu’on n’était pas d’accord avec un ami, on le qualifiait de réactionnaire. Ce genre de déclaration relève de l’infantilisme politique», contre-attaque le ministre de la Justice.
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