L’introduction du système de parrainage pour la prochaine Présidentielle répare une «injustice» de l’avis du ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall.

«Il s’agit simplement d’appliquer une règle qui concernait les indépendants à tous les candidats à la Présidentielle. Il y avait une injustice et le Président a restauré la justice dans l’aménagement du principe de la liberté de candidature.» C’est la lecture du ministre de la Justice sur l’introduction du système de parrainage à l’élection présidentielle du 24 février 2019. Le Pr Ismaïla Madior Fall réfute toute tentative d’éliminer des adversaires politiques au Président Macky Sall. «Quelqu’un qui veut être candidat à la Présidentielle et qui ne peut pas avoir 1% de parrainage, sa candidature n’est pas pertinente», a lancé le responsable apériste de Rufisque hier, en marge d’un atelier de l’Onudc sur l’extrémisme violent. En effet, le Conseil des ministres de lundi a adopté deux projets de loi dont l’un porte sur la révision de la Constitution et l’autre sur la modification du Code électoral. Dans le contenu figure en bonne place le système de parrainage, un des points de désaccord entre la majorité et l’opposition dans le cadre des concertations sur le processus électoral.
Le président de la République, après avoir pris connaissance des travaux de ces concertations dirigées par Saïdou Nourou Ba, a finalement a tranché. En réalité, le parrainage exige à tout candidat de recueillir au moins 1% des inscrits sur le fichier électoral à raison de 2 000 au moins dans 7 régions. «Dans tous les pays, il y a un parrainage pour être candidat à la Présidentielle. Pour certains, c’est un parrainage par les élus, mais le Sénégal a opté pour un parrainage citoyen, populaire. Le candidat devra au préalable montrer une certaine représentativité à travers le pays», explique M. Fall qui rappelle que cette disposition «s’applique déjà aux Locales». Désormais, il assure que ce sera le cas pour la Présidentielle et les Législatives.
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