Israël – Accès à Gaza : La Cour suprême reporte l’examen d’un recours de la presse étrangère


En Israël, le cessez-le-feu continue officiellement d’être en vigueur, malgré des frappes presque quotidiennes sur la bande de Gaza. L’enclave, où plus de 68 000 personnes sont mortes selon le décompte officiel du ministère de la Santé à Gaza, reste inaccessible à la presse internationale depuis deux ans, et cela devrait durer pendant encore un mois. C’est en tout cas la décision prise par la Cour suprême israélienne jeudi 23 octobre, qui devait statuer sur une demande de l’Association de la presse étrangère.
a nouveau, le gouvernement israélien se voit accorder un délai par la Cour supreme, de 30 jours, date à laquelle les autorités devront apporter une réponse adaptée aux changements sur le terrain, c’est-à-dire le cessez-le-feu. Jusqu’ici, le gouvernement refuse tout accès indépendant pour la presse à l’enclave palestinienne, invoquant des raisons de sécurité pour les journalistes comme pour ses soldats. Les rares entrées se font sous contrôle très étroit des militaires israéliens.
La presse étrangère continue de demander un accès immédiat à Gaza
L’Association de la presse étrangère se dit déçue par la décision de la Cour suprême et renouvelle à nouveau sa demande pour un accès immédiat à Gaza depuis plus de deux ans. Seuls les journalistes palestiniens enfermés dans l’enclave couvrent ce qui est qualifié de «génocide» par une Commission indépendante des Nations unies, comme par plusieurs associations internationales et israéliennes. Un travail qui s’effectue dans des conditions effroyables, selon Irene Khan, Rapporteuse spéciale des Nations unies pour la promotion et la protection du droit à la liberté d’expression. Il s’agit, en effet, de la guerre la plus meurtrière pour la presse au XXIe siècle. D’après le décompte de l’Onu, plus de 250 journalistes palestiniens ont été tués à Gaza.
Rfi

