Depuis le début de ce cycle de violences, 122 Palestiniens sont morts à Gaza et 10 en Cisjor­danie occupée. En Israël, où le Dôme de fer a intercepté environ 90% des roquettes tirées depuis Gaza, 8 personnes sont mortes.

Cinq jours après le début des affrontements entre Israël et le mouvement islamiste du Hamas, et alors que l’Armée israélienne menace de procéder à une invasion terrestre, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a prévenu vendredi 14 mai que les raids sur la bande de Gaza n’allaient pas prendre fin prochainement.
«J’ai dit que nous infligerions de sérieux revers au Hamas et à d’autres groupes terroristes (…). Ils payent et continueront de payer cher. Ce n’est pas encore fini», a déclaré M. Netanyahou après une réu­nion au ministère de la Dé­fense, d’après un communiqué.
Depuis le début de ce nouveau cycle de violences, lundi, 122 personnes sont mortes à Gaza, parmi lesquelles au moins 31 enfants, et près de 830 personnes ont été blessées, selon le dernier bilan du ministère de la Santé palestinien, publié vendredi matin. En Israël, où le bouclier antimissile Dôme de fer a intercepté environ 90% des quelque 1 800 roquettes tirées cette semaine depuis Gaza, le bilan s’établissait vendredi à huit morts et des centaines de blessés.

Trois fronts ouverts et des frontières sous tension
Désormais, le conflit n’est plus circonscrit à la bande de Gaza, et trois fronts se dessinent : L’enclave palestinienne donc, mais également la Cisjordanie, théâtre de larges manifestations qui ont tourné vendredi aux affrontements avec l’Armée israélienne, et les villes judéo-arabes d’Israël où Arabes et Juifs s’opposent, à un niveau de violence jamais atteint depuis des décennies, selon la Police israélienne.
En Cisjordanie occupée, 10 Palestiniens ont été tués et plus de 150 manifestants blessés, selon un bilan du ministère palestinien de la Santé et le Croissant-Rouge. La plupart de ces Palestiniens ont été tués par les balles tirées par l’Armée israélienne lors de ces manifestations.
Par ailleurs, 2 Libanais ont été blessés vendredi par des tirs israéliens, lors d’un rassemblement dans le sud du Liban, à la frontière avec Israël, en signe de protestation contre les raids israéliens sur Gaza, a fait savoir l’Agence nationale de l’information (Ani) libanaise. Ils ont été blessés «par le tir de deux obus israéliens tombés près d’eux après qu’un certain nombre de jeunes manifestants ont tenté de pénétrer dans la localité frontalière de Metoul­la», dans le nord d’Israël, a précisé l’agence libanaise. L’un d’eux a succombé à ses blessures.

La bande de Gaza cernée par des chars israéliens
L’Armée israélienne cernait vendredi, au matin, l’enclave palestinienne, l’un des théâtres du conflit qui s’est intensifié depuis lundi au Proche-Orient. Les forces de l’Etat hébreu ont procédé, dans la nuit de jeudi à vendredi, à des bombardements «pour infliger des dommages sévères aux tunnels» qui permettent aux combattants de circuler à travers la bande de Gaza à l’abri des caméras israéliennes, a déclaré l’Armée vendredi. Des tirs d’artillerie de chars qui ont forcé des centaines de Gazaouis à quitter leur maison, selon des témoins et des journalistes de l’Agence France-Presse (Afp), présents sur place.
Dans la nuit, l’armée avait d’abord annoncé que des soldats israéliens avaient pénétré dans le territoire. Mais, deux heures plus tard, elle était revenue sur ses propos en évoquant «un problème de communication interne».
Le Monde