El Hadji Issa Sall a démarré sa campagne dans la banlieue dakaroise avec une forte mobilisation de militants venus de Pikine et Guédiawaye. Les différents responsables du Pur ont affiché une confiance certaine quant à la victoire de leur candidat. Cependant, ils ont condamné le fait que le stade Alassane Djigo, qui devait accueillir leur meeting, leur ait été refusé au dernier moment. «Qu’ils se mettent dans la tête que nous allons exister. Ils ont rendu tous nos enfants chômeurs avant de nous balancer une bourse familiale de 25 mille francs», décoche Aminata Diallo, responsable du Pur à Guinaw Rail. Le candidat de Pur100 a, à son tour, magnifié la grande mobilisation à laquelle il a eu droit. «On ne nous a pas autorisé l’accès au stade Alassane Djigo, même si le préfet a respecté toute la procédure. C’est l’oncle du Président, Abdoulaye Thimbo, qui nous a empêchés d’y tenir notre meeting. Et d’ailleurs, ce stade ne peut pas contenir nos militants», a-t-il dit. M. Sall a par ailleurs dénoncé l’insécurité dans la banlieue. Avant de se mettre à l’actualité avec la mort de 6 personnes hier dans un accident de voiture à Sicap Amitié 1. «Dans notre programme, nous allons installer des brigades pour les meurtres. Nous allons combattre l’indiscipline de certains chauffeurs qui ne respectent pas le Code de la route. Nous allons doter la police et la gendarmerie d’équipements de dernière génération pour lutter contre les malfaiteurs», promet Issa Sall. Qui a peint en noir le bilan du chef de l’Etat. «Nous avons un Ter qui a porté préjudice aux populations de Pikine. Mais ce n’est pas la peine de s’attarder sur Macky parce qu’il ne lui reste que 20 jours seulement pour que nous reprenions notre pays qui est pris en otage depuis 7ans», a-t-il ajouté. Le candidat a également dénoncé l’emprisonnement de Khalifa et l’exil de Karim Wade et s’est engagé à supprimer les caisses noires du président de la République et du président de l’Assemblée nationale.
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