Le cinéaste sénégalais, Moussa Touré, a reçu la Médaille des Journées cinématographiques de Carthage, mercredi, pour sa contribution au cinéma africain, a appris l’Aps. La décoration lui a été remise par la ministre tunisienne des Affaires culturelles, Hayet Ketat Guermzi, à la Cité de la culture, en présence de la délégation sénégalaise. «Je vous remets la Médaille des Jcc, qui ne peuvent réussir qu’avec vous, et votre présence pendant ces journées est très agréable. Nous sommes tous ravis et contents par votre appartenance africaine et méditerranéenne, vive le cinéma qui nous réunit tous sur la beauté et sur l’amour !», a dit la ministre. Le «grand» réalisateur Moussa Touré, «invité d’honneur» des Jcc, grand ami de la Tunisie, lauréat du festival, sera honoré pour sa contribution au cinéma africain, a pour sa part dit la Directrice générale des Jcc, Sonia Chamkhi. «Merci la Tunisie, merci Carthage. Je suis un habitué de ce festival, cela fait des années que je viens à Carthage, mais cette année, c’est l’Afrique qui est là, il y a une réconciliation de l’Afrique qui est extraordinaire», a souligné Moussa Touré.

Il a ensuite remercié les initiateurs de cette initiative africaine, à savoir le réalisateur et critique tunisien, Tahar Chaaria, et le cinéaste sénégalais, Sembène Ousmane. Il a dédié sa décoration à tous ceux qui lui ont appris à faire du cinéma : Mahamat Johnson Traoré, Momar Thiam, Sembène Ousmane, Tidiane Aw, Thierno Faty Sow, Djibril Diop Mambéty, Samba Félix Ndiaye, Abdou Fary Faye, «tous ces aînés qui ont été à la base de mon cinéma».

«Lorsqu’on est honoré ailleurs, c’est le Sénégal qui est honoré avant tout», a dit le réalisateur.

«Qui m’a fait cinéaste ? C’est le Sénégal, c’est le cinéma sénégalais par rapport à mes apprentissages avec Sembène et d’autres. C’est le Sénégal qui m’a rendu cinéaste et si on m’honore par rapport à mon œuvre, elle a été faite au Sénégal, par des Sénégalais», ajoute-t-il

L’actrice ivoirienne, Naky Sy Savané, a elle aussi été décorée, ainsi que la réalisatrice burkinabè, Apolline Traoré, qui est par ailleurs membre du jury officiel long métrage de cette 33ème édition des Jcc.

Si la première a dédié sa distinction aux femmes, la deuxième a tenu à l’offrir à son pays, le Burkina Faso, qui, dit-elle, «se bat pour garder la tête haute. Nous pensons fermement que la culture va aider à tenir».

Les acteurs syriens, Moouna Wassef et Abed El Menem El Ameyri, ont été aussi décorés.