La Ligue sénégalaise des droits humains (Lsdh), la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (Raddho) et Amnesty international Sénégal se sont indignées dans un communiqué du jet de grenades lacrymogènes par la police dans un établissement scolaire élémentaire lors d‘une manifestation de l’opposition au centre-ville de Dakar. A Mbacké dans la région de Diourbel, une autre école a reçu les mêmes projectiles lors de la répression par la police d’une grève des élèves d’un collège d’enseignement le lundi 12 mars 2018.
Ces organisations condamnent ainsi «l’usage des grenades lacrymogènes dans les établissements scolaires élémentaires qui présente de graves dangers pour la santé et la vie des enfants» et «appellent la police à s’abstenir de tout usage abusif et inapproprié des grenades lacrymogènes lors des opérations de maintien de l’ordre, en particulier lorsque les théâtres d’opérations se situent à proximité des établissements d’enseignement préscolaires et élémentaires, qui accueillent de très jeunes enfants», Selon Seydi Gassama, directeur exécutif d’Amnesty Sénégal, plusieurs enfants ont été affectés. Certains, étant asthmatiques, ont été conduits dans l’hôpital le plus proche. M. Gassama, dans un échange téléphonique, regrette que «les policiers font un mauvais usage de ces grenades» et qualifie de tels agissements sur des mineurs comme étant «un usage abusif et inapproprié» de grenades lacrymogènes à proximité des écoles d’enseignement, qui accueillent de jeunes enfants. Avec les tensions politique et sociale, M. Gassama craint que de tels incidents ne se multiplient dans le pays à l’approche de l’élection présidentielle.
Stagiaire