Une nette amélioration a été constatée dans le jeu des Lions lors de leur match contre Madagascar (2-0). Surtout au niveau des sorties de balle favorisées par le bon jeu de pieds du gardien Edouard Mendy.
Les grands tacticiens aiment souvent répéter que «le gardien de but est le premier relanceur». Une vérité tactique bien ancrée dans la philosophie de jeu de certaines grandes équipes, comme le Fc Barcelone ou encore Manchester City de Pep Guardiola, qui ont déniché des gardiens de but qui ont un bon jeu de pieds. Et si Aliou Cissé avait trouvé cet oiseau rare, en la personne de Edouard Mendy ? En tout cas, au vu de la prestation du portier de Reims, samedi à Thiès lors du match Sénégal-Madagascar (2-0), on est en droit de répondre par l’affirmative.
Etant souvent confrontés à un problème de relance -cas de Khadim Ndiaye lors du Mondial russe-, les gardiens de buts nous avait habitués à de longues balles, assez approximatives et destinées aux attaquants. Des «balles de combat» que la défense adverse récupérait sans peine.
Un gardien qui a un bon jeu de pieds…
Samedi contre les Malgaches, Edouard Mendy a servi une copie propre sur ce registre. Très posé, le longiligne portier sénégalais, qui a eu 27 ans le 1er mars dernier, a été un élément déterminant dans les sorties de balle de la défense des Lions. Précis dans les passes courtes et les longs dégagements, «Edou» a été beaucoup aidé par la qualité de son jeu de pieds. Donnant ainsi raison à ces tacticiens qui ne jurent que pour ces profils de gardien.
Mais ce n’est pas seulement à ce niveau qu’il a marqué les esprits. Le Franco-Sénégalais, natif de Montivilliers (France), a encore démontré qu’il est un spécialiste des «clean-sheet» pour avoir encore une fois gardé ses cages inviolées samedi au stade Lat Dior. Si on y ajoute ses interventions décisives lors des rares occasions malgaches, on peut en déduire que «Coach Cissé» a trouvé le «gardien complet» qu’il lui faut. Une manière peut-être de clore l’éternel débat lié au statut des portiers de la Tanière où personne ne voulait parler de «Numéro un» ; la faute à une terrible concurrence dans les cages.
Et ce qui est encore plus intéressant chez «Edou», c’est qu’il a une bonne marge de progression. Poussant certains clubs, comme l’Olympique de Marseille, à garder un œil sur ses gants. Qui disait : «Derrière chaque grande équipe, il y a un grand gardien» ?
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