Aliou Cissé s’est exprimé à la fin du match aller Sénégal-Namibie (4-1) sur les difficultés notées sur les sorties de balles de son équipe. Un chantier à défricher pour le coach des Lions, avec un circuit préférentiel à fidéliser.Par Hyacinthe DIANDY – 

Certaines équipes ont réussi à ancrer leurs sorties de balles à travers un circuit préférentiel qu’ils ont pu fidéliser. On peut citer en exemple le spécialiste en la matière, l’entraîneur de Manchester City. Aspirer l’adversaire à travers des sorties de balles propres, procéder par des attaques rapides et opter pour un pressing haut en cas de perte de balle, c’est le style de jeu «à la Guardiola». Et là, les choses sont claires dans la tête des joueurs de City et même de leurs adversaires qui souvent mettent en place des stratégies pour déjouer le circuit préférentiel des champions d’Angle­terre en titre.
Par contre, chez les Lions du Sénégal, les choses ne sont pas assez claires au moment des sorties de balles. C’est ce qu’a déploré Aliou Cissé à l’issue du match aller contre la Namibie (4-1) samedi dernier à Lat Dior. Le sélectionneur national ayant manifesté son agacement sur l’insistance des balles longues.
«Face à cette équipe namibienne qui a pressé très haut en seconde période, il était important, par moments, de sauter les lignes. On ne l’a pas bien fait. On veut toujours trop bien faire en voulant sortir les balles de derrière. Mais à un moment, il faut qu’on comprenne que s’il faut sauter les lignes, cela ne veut pas dire balancer les ballons et faire n’importe quoi. Nos sorties de balles, c’est un aspect qu’on doit travailler. Il faut donc qu’on continue à travailler là-dessus», a souligné le coach des Lions.

Koulibaly touche une, deux, trois fois la balle… avant de relancer long
Des critiques qui visent les premiers relanceurs et principalement le défenseur central, Kalidou Koulibaly, qui a abusé de longues balles, samedi face aux Brave Warriors. De mauvais choix qui s’expliquent surtout par la lenteur notée dans les relances du capitaine des Lions. Il faut en effet le dire et le déplorer, Koulibaly touche une, deux, trois fois la balle avant de relancer…très long. Oubliant qu’une attaque rapide rime avec une relance rapide.
Et pour ceux qui estiment, pour trouver une explication, que cela est dû au repositionnement de «KK26» comme central droit, suite à l’arrivée du central gaucher Abdou Diallo, posent un vrai faux débat. Car dans le haut niveau, un joueur doit pouvoir s’adapter à toutes les situations. Le cas de Sadio Mané est un bel exemple ; avec sa nouvelle position d’attaquant axial en Equipe nationale où il brille de mille feux.

Le manque de mobilité des milieux
Mais à la décharge du «Roc» de Naples, il est vrai que le man­que de mobilité des milieux de terrain, qui tardent souvent à décrocher pour offrir des solutions au jeu court, ne lui facilite pas la tâche. Même si cela ne doit pas être une excuse pour ven­danger les balles au grand bonheur des défenseurs adverses.
Pour mettre fin à cette frilosité notée dans les sorties de balles, Aliou Cissé promet de «continuer le travail». Un travail sous forme d’atelier qui devrait être surtout axé sur un circuit préférentiel assez clair dans la tête des joueurs et à fidéliser. Et dans ce registre, le gardien Edouard Mendy et la paire centrale Koulibaly-Abdou Diallo de­vraient être les principaux détonateurs de ce circuit préférentiel qui, s’il est bien assimilé, devrait nous valoir moins de balles longues en phase de relance. A la grande satisfaction de Aliou Cis­sé qui a sûrement son idée dans ce nouveau chantier à défricher.
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