Jeûne : Le plan du Barça avec Yamal pour le mois de Ramadan :

Le mois sacré du Ramadan a débuté, et comme chaque année, il impacte la préparation de nombreux athlètes musulmans, y compris au Fc Barcelone. Lamine Yamal et Ansu Fati, qui suivent le jeûne, doivent s’adapter aux exigences du haut niveau tout en respectant leurs convictions religieuses.
Déjà lors de l’entraînement précédant le match contre la Real Sociedad, Yamal s’était éloigné du groupe lorsque ses coéquipiers s’hydrataient, tandis que Fati était absent pour cause de fièvre. Conscient des défis physiques liés à l’absence de nourriture et d’eau durant la journée, le staff blaugrana a mis en place un suivi nutritionnel spécifique afin d’optimiser leur récupération et leur performance, comme l’explique le quotidien Sport.
Le club catalan n’en est pas à sa première gestion de ce type de situation, ayant déjà accompagné des joueurs comme Ousmane Dembélé et Franck Kessié par le passé. Les spécialistes recommandent une alimentation adaptée en dehors des heures de jeûne, avec un apport équilibré en protéines, glucides et graisses, ainsi qu’une hydratation maximale avant l’aube. Si Benfica, qui compte également quatre joueurs concernés, a ajusté sa préparation, le Barça veille à ce que Yamal et Fati puissent concilier foi et exigence sportive, tout en maintenant leur compétitivité pour les échéances à venir. Un joli exemple d’accompagnement de la part des Espagnols.
Habib Bèye : «Ce qui me dérange, c’est de penser que des joueurs ne sont pas performants parce qu’ils font le Ramadan»
Justement dans le championnat français de Ligue 1, la question de la pratique du Ramadan et de son impact sur les performances revient toujours en cette période de l’année. Un débat parfois source de conflit entre les entraîneurs et les joueurs de confession musulmane dans le championnat français.
Interrogé sur le sujet, Habib Bèye, l’ancien coach du Red Star, aujourd’hui sur le banc du Stade Rennais, avait livré son avis clair et net sur le sujet.
«Ma position, c’est que je respecte vraiment la foi de mes joueurs, quelle qu’elle soit. Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’on ne voit que les inconvénients. Moi, je ne vois que les avantages. Ça crée de la cohésion, des discussions, une solidarité que, peut-être, les gens ne voient pas sur un terrain de football.»
Sur le banc du Red Star, Habib Bèye avait pris la défense de ses joueurs, après un match nul contre à Nancy. Les arguments selon lesquels le Ramadan nuit à la forme physique et donc à la performance des joueurs concernés ont été réfutés par le technicien sénégalais. «Ce qui me dérange, c’est de penser que des joueurs ne sont pas performants parce qu’ils font le Ramadan. Quand vous regardez mon équipe, aujourd’hui, j’en ai 14 [qui font le Ramadan] et 5 qui font le Carême. Sur un groupe de 26 joueurs, j’ai 19 joueurs qui sont impliqués dans une religion qui amène à jeûner», explique Bèye. Qui ajoute : «Je vois des choses très dures à lire et à entendre. J’appelle ça de la discrimination religieuse. Ce que je vois, ce sont mes joueurs qui jeûnent, à côté de joueurs qui ne jeûnent pas, il y a un échange, ça rigole, ils partagent les mêmes moments et ça, j’appelle ça de la cohésion. J’en suis très fier.»