Le Comité international olympique (Cio) a-t-il entendu les appels ? Alors que de nombreuses fédérations, notamment celles d’athlétisme et de natation aux Etats-Unis et en France, ont appelé à un report des prochains Jeux Olympiques, prévus à Tokyo du 24 juillet au 9 août prochain, tout comme de nombreux athlètes tels Ashton Eaton ou encore Carl Lewis, une réunion d’urgence a été organisée ce dimanche entre les représentants du Comité d’organisation et le Cio, selon une information de la chaîne nationale japonaise NHK. Une réunion dont l’ordre du jour était lié au futur de l’organisation de ces Jeux Olympiques avec aucun sujet qui a été écarté au cours de ces discussions organisées au pied levé entre Lausanne et Tokyo ; sauf celui d’une annulation pure et simple de l’événement.
Une décision ferme et définitive d’ici fin avril ?
Autrement dit, pour la première fois et après des sorties médiatiques positives de Thomas Bach, le Cio a abordé avec les autorités japonaise l’idée de reporter à une date ultérieure les Jeux Olympiques. Une décision qui, si elle est actée, serait une première dans l’histoire de l’événement. Cette réunion d’urgence a permis de mettre en place une période de réflexion longue de quatre semaines durant laquelle toutes les options seront discutées avec toutes les parties prenantes de l’organisation des Jo (comité d’organisation, autorités japonaises, détenteurs de droits de diffusion et partenaires) avant une prise de décision ferme et définitive. Les solutions qui pourraient être adoptées sont une réduction du programme olympique, une tenue des épreuves à huis clos ou bien un report complet des épreuves. Sous pression, le Cio n’a pas eu d’autre choix que de réagir… mais également de trouver une parade pour se laisser encore du temps, l’instance mettant en avant dans son communiqué les «millions de nuits d’hôtel déjà réservées» et «l’adaptation du calendrier des 33 sports concernés» qu’un report pourrait provoquer. Le Cio semble décidé à sauver les Jeux Olympiques, peut-être à tout prix.