A travers une Convention de partenariat, le Cnoss et l’Insep Paris, par le biais de l’Afd, comptent accompagner les athlètes afin de leur offrir des possibilités de médailles lors des Joj 2026.

Le report des Jeux Olympi­ques de la Jeunesse (Joj) à 2026 ne semble pas freiner le Comité national olympique et sportif sénégalais (Cnoss) dans son élan de faire de cet événement planétaire une grande réussite.
En plus d’être le premier pays africain à organiser ce rendez-vous de la jeunesse, le Sénégal entend relever le défi de l’organisation, mais également et surtout, le défi de la participation. C’est dans cette optique que le Cnoss poursuit sa mission avec le premier acte posé dans le partenariat noué avec l’Institut national de Paris (Insep) et destiné aux différentes Fédérations sénégalaises devant prendre part aux Joj 2026, à travers un atelier hier, à l’hôtel Sokhamo.
Une rencontre au cours de laquelle, les membres du Cnoss avec à leur tête, le Coor­donnateur des Joj, Ibrahima Wade, Mme Aurélie Aim-Tuil de l’Insep de Paris, ‎Cheffe de la mission des relations internationales et une dizaine de présidents et directeurs techniques de fédérations et des membres du ministère des Sports ont pu échanger sur les enjeux de l’heure.
«L’insep à travers l’Afd et le Cnoss ont a à cœur de mettre en pratique la convention signée le 17 septembre dernier. Une convention de partenariat, d’accompagnement dans un projet de développement d’une part du sport et du mouvement sportif sénégalais avec une trajectoire et un volet performance en vue des Joj qui vont se dérouler à Dakar en 2026», dira Mme Aurélie Aim-Tuil.

«Apporter une formation technique, sportive…»
Estimant que c’est un «honneur» de travailler avec le Cnoss et les différentes Fédé­rations sénégalaises, la représentante de l’Insep de rassurer que son Institut, reconnu à travers le monde comme «une fabrique de champions», sera au service des athlètes sénégalais, engagés pour les Joj. «C’est une première étape d’un long chemin. L’idée, c’est d’apporter une formation technique, sportive afin de pouvoir structurer de manière plus globale le mouvement sportif. Et voir comment accompagner les sportifs de haut niveau vers un objectif de médaille, de formation globale. L’Insep Paris a développé un service autour de l’athlète, autour de la performance», dira Mme Aurélie Aim-Tuil.
Consciente du chemin à parcourir, elle n’a pas manqué de saluer «le travail élaboré» par les fédérations avec le Cnoss, soulignant que «c’est une vraie opportunité pour pouvoir accompagner le plus loin possible le Cnoss».
Le coordonnateur des Joj s’est réjoui d’un tel partenariat pour les athlètes sénégalais, mais aussi pour les techniciens. «Cela montre la forte volonté du mouvement olympique d’aller de l’avant. Ce projet est très important puisque nous allons travailler avec l’esprit de savoir-faire de l’Insep et la structuration du mouvement sportif, combinée avec l’utilisation des outils que développe l’Insep sur l’athlète, le futur médaillé avec tous les acteurs qui interviennent et qui sont un peu à la périphérie», souligne Ibrahima Wade. Avant de préciser : «C’est cette approche que nous cherchons à installer au Sénégal.»

Ibrahima Wade : «Nous avons plus de temps, mais ne prenons pas notre temps»
Face au défi qui attend les différentes parties, le coordonnateur des Joj 2026, par ailleurs président de la Fédération sénégalaise d’équitation, estime qu’il faudrait y aller en mode fast track. «Nous avons plus de temps, mais ne prenons pas notre temps. Nous avons l’opportunité de travailler sur un vrai programme de préparation. Cinq ans, c’est très suffisant à travailler à la structuration du mouvement sportif. Ceux qui encadrent les athlètes doivent eux-mêmes être encadrés pour pouvoir remplir la mission qui est de permettre aux athlètes de gagner des médailles. C’est ce que nous avons compris et que nous sommes en train de faire avec l’Insep et l’Afd», souligne M. Wade.
Avec un budget de 1,2 million d’euros financé par l’Agence française de développement (Afd) pour les trois prochaines années, les différentes parties espèrent poser les actes idoines afin de réussir le pari de cette première convention qui devrait leur permettre de disposer de la seconde phase dont le but ne sera autre que de fabriquer des athlètes taillés pour décrocher des médailles lors des Jeux de Dakar 2026.