Les professionnels de la pêche du Sénégal ont célébré mardi, au quai de pêche de Mbour, la Journée mondiale de la pêche (Jmp). Soutenue par Greenpeace dans la célébration de cette journée, la Coalition nationale pour une pêche durable (Cnpd) a fait un diagnostic sans complaisance de la situation «chaotique» que traverse le secteur. Ils ont déclaré novembre «mois noir» en hommage aux nombreux disparus en mer à cause de l’émigration irrégulière.

Aussi, explique Ablaye Ndiaye, le chargé de campagne océan à Greenpeace Afrique, «ce mois est déclaré «Novembre noir» à cause des nombreux pécheurs qui ont perdu la  vie dans l’océan en voulant aller aux îles Canaries. Cela était déploré par les acteurs de la pêche et la cause principale qu’ils ont invoquée, c’est le manque de poisson. La pêche ne nourrit plus son homme et il faut que l’on prenne des décisions courageuses pour qu’elle redevienne comme avant, pour stopper l’émigration clandestine. Quand le travail des pêcheurs marche, ils n’ont pas besoin d’aller prendre les pirogues pour aller ailleurs».

Aujourd’hui, les acteurs de la pêche déplorent «la mauvaise gestion des pêcheries sénégalaises et le manque de transparence, qui sont à l’origine du manque de poisson. Les organisations professionnelles de pêche ainsi que les organisations de la Société civile demandent depuis plusieurs années aux autorités de publier la liste des navires de pêche autorisés à pêcher au Sénégal. Ce qui n’a jamais été fait», regrette le chargé des programmes au niveau de Greenpeace Afrique.

Par Alioune Badara CISS (Correspondant) – abciss@lequotidien.sn