Jules Dramé, premier vice-président national de l’Association des artistes comédiens du théâtre sénégalais (Arcots) : «Cette décision n’est pas pertinente»
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« Je pense que cette décision n’est pas pertinente parce que les gens ont besoin un peu de se détendre en ces temps d’Etat d’urgence et de couvre-feu. Et puis si on prend une mesure pareille, il faut l’étendre sur toute sa totalité par rapport aux séries, au lieu uniquement de se focaliser sur les sketchs pendant le Ramadan. Lesquelles séries sont actuellement en train d’être produites et tournées même pendant l’Etat d’urgence et diffusées dans les télévisions. Et ces séries mobilisent plus d’artistes que les sketchs dont le tournage se fait d’habitude avec trois à quatre personnes. Les artistes ont besoin d’être accompagnés au lieu de leur interdire de pourvoir gagner leur pain quand même. Parce que c’est un manque à gagner terrible sur le plan financier. Et moi je pense que la Direction de la cinématographie qui a assez de fonds, devrait appuyer financièrement les artistes au lieu de les priver de leurs ressources financières. Et je pense que la chose la plus pertinente, c’est d’accompagner les artistes pour qu’ils puissent sortir de la situation. C’est cela que nous attendons de l’Etat. Parce que c’est très difficile pour tout le monde. Les factures, la location et la nourriture sont là, il faut donc compenser ou subventionner les artistes. Lesquels sont en train de faire des sketchs en live au niveau de leur page Facebook.»
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Bonjour chers lecteurs et Rédacteurs du Quotidien
Il faudrait bien clarifier les choses dans cet article de M. Jules DRAME.
La Direction de la Cinématographie (DCI) a plutôt suspendu et annulé les demandes d’autorisation de tournages de films et d’autres produits audiovisuels de création; et ceci en conformité avec les directives et instructions des autorités étatiques par rapport au COVID 19 dans notre pays ( décret présidentiel, arrêtés du Ministre de l’Intérieur et Note de service du Ministre en charge de la culture), consécutives à l’instauration de l’état d’urgence et du couvre-feu ainsi qu’à l’interdiction de rassemblements et de manifestations.
Donc nous nous sommes mis en adéquation et en conformité avec les directives de nos autorités étatiques. Ce n’est pas une décision individuelle et unilatérale d’un Directeur de la Cinématographie ?
Comme on le sait, un tournage de films mobilise des personnes : techniciens, acteurs, équipe de production, figurants et dès fois même l’utilisation de l’espace public. C’est pourquoi depuis le 14 mars 2020, la DCI a informé les entreprises de production à, soit arrêter tout tournage déjà entamé, soit à reporter les tournages à venir.
Pour autant, je tiens à préciser depuis que nous sommes à la tête de cette direction en 2011 et jusqu »à ce jour, jamais un producteur de Sketchs Ramadan n’a demandé une quelconque autorisation de tournage au sein de la DCI. C’est vous dire que nous ignorons tout sur ces productions de sketchs: contenu, date et lieu de tournage… ce qui n’est pas conforme aux dispositions réglementaires dans le domaine du cinéma et de l’audiovisuel au Sénégal.
Nous regrettons cette situation embarrassante et préjudiciable pour nos créateurs mais indépendante de notre volonté.
Il est à préciser que la Direction de la Cinématographie n’a pour autant pas interdit la diffusion de séries, de téléfilms ou d’autres produits audiovisuels de création tournés avant la période du COVID 19 dans les chaines de télévision ; ceci ne relève pas de nos prérogatives.
La Direction de la Cinématographie du Sénégal