Amadou Ba a été arrêté pour avoir diffusé le rapport médical de Ousmane Sonko. C’est son avocat, Me Ciré Clédor Ly, qui a annoncé son défèrement au Parquet. Me Juan Branco a pour sa part reconnu avoir publié les documents. Il demande la libération de Amadou Ba avec qui, précise-t-il, il n’a jamais interagi. Par Malick GAYE –

Amadou Ba, proche de Ousmane Sonko, a été déféré au Parquet hier. Il lui est reproché la  «diffusion du rapport médical» du maire de Zi­guinchor. C’est son avocat, Me Ciré Clédor Ly, qui a donné l’information hier. Cela fait suite au communiqué du procureur de la République, qui avait annoncé une enquête pour situer les responsabilités sur la publication des données personnelles de Ousmane Sonko.

Pour l’avocat français, Me Juan Branco, cette arrestation de Amadou Ba est un «aveu», car «la «justice» considère qu’ils (les documents) sont de «nature à compromettre la sécurité de l’Etat». Pourquoi ? Parce qu’ils révèlent qu’un opposant est entre la vie et la mort». Ainsi, Me Juan Branco avoue être «à l’origine de la publication de ces documents dont (il n’a) jamais parlé avec Amadou Ba, avec qui (il n’a) jamais interagi». «Ils ont été publiés pour montrer que mon client, M. Ousmane Sonko, faisait l’objet d’une persécution majeure. Mais surtout que l’Etat du Sénégal mentait. Ce sont ces mensonges qui mettent en danger la sécurité des Sénégalais, et non le fait de les exposer. L’Etat du Sénégal se déshonore en poursuivant ses fils pour les faire taire», a posté la robe noire française sur le réseau social X.

Bocoum exige la «libération immédiate» de Amadou Ba et de Fatima Kane
Cette situation a fait parler un acteur politique comme Thierno Bocoum. Le président du mouvement Agir a fait une note dans laquelle il affirme ceci : «C’est Juan Branco qui diffuse une note administrative confidentielle, mais c’est Amadou Ba, Fatima Kane, une autre militante de l’ex-parti Pastef, arrêtée elle aussi hier, qui sont emprisonnés pour avoir partagé ledit document. Ce même Juan a bénéficié d’un billet d’avion gratuit de l’Etat sénégalais pour rentrer tranquillement chez lui au moment où nos concitoyens payent pour ses propres turpitudes», lit-on dans le document.  Selon Thierno Bocoum, «le régime actuel est en train de soulever des parallèles troublants avec des périodes historiques marquées par la colonisation et l’esclavage». Ainsi, il a exigé leur «libération immédiate».
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