La justice sud-africaine a con­damné en appel Oscar Pistorius à 13 ans et 5 mois de prison ce vendredi 24 novembre, le parquet ayant jugé que la peine de six ans infligée au champion paralympique en première ins­tance pour le meurtre de sa petite amie était «scandaleusement inappropriée». La con­dam­nation à six ans de prison décidée par le Tribunal de Pretoria en 2016 «est mise de côté et remplacée par la suivante : l’accusé est condamné à une peine de prison de 13 ans et 5 mois», a déclaré le juge Willie Seriti à la Cour suprême d’appel de Bloemfontein. Il s’agit du dernier rebondissement en date dans ce très long feuilleton judiciaire qui tient en haleine les médias sud-africains depuis quatre ans. Dans la nuit du 13 au 14 février 2013, la vie de Oscar Pistorius bascule alors qu’il est au sommet de sa gloire. Quel­ques mois plus tôt, aux Jo de Londres, il s’est aligné avec les valides, muni de ses prothèses de carbone.

Une sanction trop «clémente»
Cette nuit de la Saint-Valentin 2013, il abat de quatre balles, chez lui à Pretoria, sa petite amie Reeva Steenkamp, qui est enfermée dans les toilettes. Le sextuple champion paralympique plaide la méprise : il pensait qu’un cambrioleur s’était introduit dans sa maison située dans un lotissement ultra-sécurisé, typique des quartiers cossus d’une Afrique du Sud à la criminalité endémique. En 2016, Oscar Pistorius est finalement condamné en appel à six ans de prison pour meurtre, un crime généralement puni de quinze ans de réclusion. Le Parquet dénonce depuis la «clémence» de cette sanction. Interrogé par l’Afp vendredi, le porte-parole du Parquet, Luvuyo Mfaku, s’est déclaré «satisfait» du jugement de la Cour suprême d’appel, espérant que la famille Steen­kamp allait «pouvoir tourner la page maintenant qu’une peine convenable a été fixée»