Va-t-il se tenir ? Fixé depuis 2021 puis renvoyé à plusieurs reprises, le procès du crash de l’avion de Sénégal Air était prévu hier. L’affaire n’a pas été jugée en audience spéciale, car le procès a été fixé à nouveau au 24 août prochain pour comparution des témoins. Après plus de 8 ans d’attente, les familles des victimes du crash de l’avion de Sénégal Air espéraient pouvoir connaître la vérité judiciaire de cette affaire.

Lors de son crash, l’appareil avait à son bord trois membres d’équipage, de nationalités algérienne et congolaise, deux infirmiers et un médecin, une pa­tiente française. Le drame s’est joué à 10 000 mètres d’altitude au-dessus de la ville de Tam­ba­counda. L’appareil d’évacuation médicale, affrété par Sos Mé­decins Dakar, effectuait une liaison entre le Burkina Faso et Da­kar pour une urgence médicale.

Procès du crash de Sénégal Air : Les boîtes noires «ouvertes» aujourd’hui

Ce jour-là, il a frôlé un appareil de ligne équato-guinéen, Ceiba, qui devait rallier Cotonou, mais a préféré continuer vers Malabo, après avoir tenté en vain d’entrer en liaison avec l’appareil sénégalais. Selon les résultats de l’enquête, le choc avait provoqué une avarie et une subite dépressurisation de l’appareil. A cause de cet incident, les sept personnes qui étaient à bord se sont évanouies et l’avion, en pilotage automatique, a poursuivi sa route en direction de Dakar. Il s’est abîmé en mer, après avoir épuisé ses réserves de kérosène.

Plus tard, les résultats de l’enquête menée par le Bureau d’enquête et d’analyse (Bea) ont révélé que pendant l’abordage, l’avion Hs 125, qui effectuait un vol d’évacuation sanitaire de Ouagadougou (Burkina Faso), n’avait pas respecté son niveau de vol (FL-340) lors du croisement avec le Boeing 737-800, un appareil de la compagnie équato-guinéenne Ceiba. Selon le Bea, l’avion de Sénégal Air n’était pas en couverture radar pendant l’accident, ce qui fait qu’il s’est retrouvé sur le niveau de vol du Boeing 737-800. Selon le directeur de la structure, l’appareil n’avait pas été retrouvé parce qu’il s’était abîmé à plus de 90 km de nos côtes.

Par Justin GOMIS – justin@lequotidien.sn