Kalidou Diallo est d’avis qu’un ministre de l’Intérieur membre d’un parti politique aurait difficilement la confiance des acteurs. Il estime, par conséquent, que le Président Sall ne perdrait rien à choisir un organisateur des élections neutre.

Kalidou Diallo vote pour un ministre de l’Intérieur neutre. Selon lui, pour rassurer l’opinion, le régime doit aller vers l’organisation par la Direction générale des élections (Dge), avec à la tête un homme neutre. «Le président de la République ne perd absolument rien à le faire. Au contraire, c’est la démocratie sénégalaise qui en sortirait gagnante. Quand c’est un ministre de l’Intérieur qui est à la direction d’un parti, maire d’une commune, s’il organise des élections, il serait très difficile que les autres lui fassent confiance», a dit le président de l’Alliance des leaderships pour l’émergence et le développement (Aled).
Sur les résultats obtenus par Benno bokk yaakaar (Bby) dont il est membre, l’ancien ministre de l’Education les juge «bons» pour un scrutin dans un contexte de «mi-mandat». Mais aussi «satisfaisants» avec 125 députés sur les 165. Cependant, M. Diallo attire l’attention sur les suffrages obtenus par la mouvance présidentielle. «Si on tire les leçons du passé, en comparaison avec les prédécesseurs, Abdou Diouf avait eu un peu plus de 50% (Législatives 1998). Ensuite, Abdoulaye Wade avait eu un peu moins en 2009 (Locales). C’était une alerte pour le Président Wade, ce qui l’a d’ailleurs conduit au deuxième tour de la Présidentielle de 2012», rappelle-t-il. Aujour­d’hui, Kalidou Diallo estime qu’un peu plus de 49% «semble juste». «Macky Sall doit faire en sorte que son camp se renforce et non se réduise. Il doit avoir une politique d’ouverture pour que d’autres Sénégalais aient encore confiance en lui et surtout continuer sa politique sociale dans le domaine de la santé, de l’éducation, la prise en charge des enfants, des vieux, renforcer sa politique du monde rural et des villes périphériques, la banlieue», conseille-t-il.
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