Les acteurs de la filière arachide qui se sont réunis vendredi dans le cadre d’un Comité régional de développement (Crd), à la Gouvernance de Kaolack, se sont inquiétés du faible niveau de collecte noté dans la campagne de commercialisation de l’arachide qui a été officiellement lancée depuis dix jours.

Dix jours environ après son démarrage dans le Bassin arachidier, la campagne de commercialisation de l’arachide laisse apparaître d’énormes failles qui risquent de compromettre son déroulement. C’est en tout cas le sentiment des différents acteurs de la filière qui se sont retrouvés en Comité régional de développement (Crd), vendredi, dans la salle de conférence de la Gouvernance de Kaolack.
En effet, si l’on se fie à la déclaration du Directeur régional du développement rural, M. Sou­ley­mane Diop, le tonnage collecté par les huileries est très faible, comparé à celui réceptionné à la même date, l’année dernière. Selon le Drdr, les principales huileries de la région de Kaolack, à  savoir la Sonacos et Copeol, n’ont réceptionné que 600 tonnes d’arachide, là où en 2018-2019, ces deux industries avaient collecté 20 000 tonnes d’arachide.
Aussi note-t-il, les huiliers ne seront les seuls à en pâtir. Car explique M. Ly, le capital semencier qu’il urge aujourd’hui, de reconstituer, bat également de l’aile avec seulement 74 tonnes collectées. Ce qui constitue une menace grave pour la prochaine campagne agricole 2020-2021. Pour le Directeur régional du développement rural de la région, seuls les exportateurs qui sont à 26 000 tonnes achetées principalement au niveau des Loumas (marchés hebdomadaires), y trouvent leur compte.
Cette situation peu reluisante de l’actuelle campagne de commercialisation de l’arachide a amené le Gouverneur de la région à inviter les différents acteurs de la filière, paysans, huiliers, opérateurs privés stockeurs et les banques au respect des règles du jeu pour une bonne exécution de la campagne de commercialisation de l’arachide. Pour Alioune Badara Mbengue, ce sont là les seuls gages pour un bon fonctionnement des points de collecte, la traçabilité des graines et la participation à la reconstitution du capital semencier.
«Il faut également, un contrôle rigoureux exercé par les services du commerce et les Forces de l’ordre et de sécurité pour permettre aux 158 points de collecte officiels de jouer pleinement leur rôle dans le cadre de cette campagne», a soutenu le Gouverneur de la région.