«Nous sommes passés par toutes les voies légales auprès des autorités, en vain. On ne nous a pas écoutés. Il faut que Kaolack se lève et dénonce l’installation d’Auchan au Cœur de ville», a martelé le rappeur et activiste, Riffou. Pour lui, implanter Auchan au Cœur de ville va créer une concurrence déloyale en raison de la proximité du lieu d’implantation avec le marché central de Kaolack, véritable poumon, dit-il, du commerce local. «Le marché de Kaolack est déjà à l’agonie, nous ne devons pas accepter qu’Auchan s’implante ici», a-t-il lancé.
Le rappeur s’exprimait le dimanche dernier, au Conseil départemental de Kaolack, en présence du délégué principal  du marché de Kaolack.

A son tour, Babacar Fall, président de l’association citoyenne, Kaolack Sama Yitté, n’en a pas dit pas moins. «Les Kaolackois ne disent pas qu’ils ne veulent pas d’Auchan. Ce que nous dénonçons, c’est son établissement au Cœur de ville, qui va anéantir les activités des petits commerces», a-t-il déclaré, en soulignant qu’il y a surtout un problème de réglementation qui se pose. «Léga­lement et juridiquement, c’est inadmissible. Il faut respecter le principe de distanciation et la réglementation nationale et communautaire. Nous allons mener le combat sur le plan juridique», a-t-il annoncé non sans écarter la possibilité de mener des «actions d’indignation» en dernier recours.

«Nous ne reculerons devant rien. Nous sommes prêts pour la bataille judiciaire», a avancé Lamine Ndao, le délégué principal du marché de Kaolack.  Pour finir, les commerçants ont lancé un appel au président de la Répu­blique sur cette menace que représentent les arrivées de Carrefour et Auchan dans leur localité.
Par Laïty NDIAYE –
Correspondant –  lndiaye@lequotidien.sn