Depuis des années, c’est le pari de l’école sénégalaise : inciter les filles à embrasser davantage les disciplines scientifiques. Il a été tenu, à Kaolack, un atelier de bilan semestriel (d’avril à septembre 2022) lors des Cadres de concertation régionaux (Ccr) dans le cadre du projet «Voix et leadership des femmes au Sénégal» (Vlf-Sénégal). La gestion des ressources extractives a été au centre des débats lors de l’atelier qui a eu lieu à la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Kaolack (Cciak). Selon la présidente de l’axe centre du Cadre de concertation régional du projet «Voix et leadership des femmes au Sénégal», Fatou Fall Mbossé, il s’agit de permettre aux filles de jouer leur partition dans le domaine scientifique. «Il faut surtout faire en sorte que les filles qui sont à l’école et qui constituent la majorité de la population, soient versées dans les matières scientifiques afin qu’elles puissent jouer pleinement leur rôle dans la gestion des ressources extractives», avance la responsable locale du projet dont le but est de renforcer le pouvoir des femmes et des filles, protéger leurs droits et atteindre l’égalité femmes-hommes. «Il faut les inciter à embrasser les matières scientifiques, au lieu de les laisser seulement aux garçons», ajoute-t-elle.
Rappelons que l’axe centre du Cadre de concertation régional du projet Vlf-Sénégal, qui concerne les régions de Fatick, Diourbel et Kaolack, œuvre pour le renforcement des capacités et les activités des femmes des organisations de la Société civile (Osc/F). Il faut savoir que l’atelier de bilan a donc permis d’identifier et d’analyser les résultats atteints et de dégager les priorités et axes d’amélioration de la performance en vue du deuxième semestre du quatrième Plan de travail annuel (Pta4) du projet. «Le leadership transformationnel est en train de progresser pour que nos organisations soient beaucoup plus ouvertes, inclusives et participatives», souligne Woré Ndiaye Kandji, cheffe du projet Vlf-Sénégal. «Nos organisations partenaires s’affirment davantage et il y a, surtout, une synergie autour de la question des ressources extractives, la participation des femmes dans la gestion de ces ressources et du contenu local», affirme-t-elle. La cheffe du projet Vlf-Sénégal a également assuré par ailleurs que les organisations parties prenantes de cette structure «font du bon travail» dans la prise en compte des Violences basées sur le genre (Vbg), même s’il faut, selon elle, une «synergie accrue pour mettre en place cette chaîne de valeur».
Par Laity NDIAYE – Correspondant