Alors que la Cour d’appel de Kaolack devait vider l’affaire aujourd’hui, le recours de Papa Demba Bitèye pour l’annulation de la victoire de Ahmed Youssouf Bengelloune n’a plus de chance d’aboutir. Le candidat de Benno bokk yaakaar a retiré son action en justice.Par Laity NDIAYE
– A Kaolack, c’est le temps du dégel. Papa Mademba Bitèye, candidat de la coalition Benno bokk yaakaar (Bby), a finalement retiré le recours portant invalidation de la victoire de Ahmed Youssouf Bengelloune comme président du Conseil départemental. Le candidat de la coalition And nawlé a été déclaré vainqueur à l’issue des élections locales du 23 janvier dernier. L’annonce a été faite sur la radio Al Fayda par Cheikh Ibrahima Diallo, conseiller politique de Papa Mademba Bitèye. C’est donc la fin du feuilleton politique dans la capitale du Saloum. Youssouf Bengelloune avait battu le Directeur général de la Senelec avec un écart de 1756 voix. Papa Demba Bitèye avait ensuite saisi d’un recours la Cour d’appel de Kaolack.
Le juge Ousmane Kane, 1er président de la Cour d’appel, avait sorti une note pour suspendre l’installation de Bengelloune. La semaine dernière, les partisans du poulain de Serigne Mboup ont marché pour fustiger cette décision du juge. De plus, la section communale de Frapp à Kaolack s’était même rangée dans le camp de Bengelloune. «Le recours n’est pas suspensif, le président du Conseil départemental devait être installé depuis le lundi 14 (février). Aucune ordonnance n’a le droit d’interdire une installation d’un élu. Le juge Ousmane Kane, président de la Cour d’appel de Kaolack, est probablement en train d’être manipulé», avaient accusé les camarades de Guy Marius Sagna.
Selon ces activistes, le préfet de Kaolack, Cheikh Ahmed Tidiane Thiaw, n’avait «nullement le droit de faire abstraction sur le choix des Kaolackois. Le choix des populations ne doit en aucun cas être foulé au sol». Frapp demandait au préfet et au juge «d’être impartiaux» dans cette affaire de recours. C’est l’extinction d’une affaire judiciaire qui devait être vidée aujourd’hui.
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