Sans doute, c’était une tribune offerte pour livrer un message. Le fils de l’ancien Président a en effet pris soin de noyer ses ambitions présidentielles dans sa contribution au Colloque international pour la paix, organisé à Dakar samedi dernier. Depuis Doha, il signe Karim Meïssa Wade, «candidat du Peuple aux élections présidentielles de 2019». Tout d’abord, il commence par faire un clin d’œil aux familles religieuses. «Chers frères et sœurs, dignes fils de nos guides et de nos familles religieuses, cette assemblée me réconforte d’autant plus que lorsque j’ai traversé la lourde épreuve de plus de trois ans de privation de liberté injustement, chacune de vos familles respectives, (Touba, Tivaouane, Ndiassane, Niassène, Thiénaba, descendants du vénéré Omar Foutiyou Tall, Médina Gounass, le cardinal de l’Eglise, jusqu’aux fins fonds du Boundou, pour ne citer que celles-là) toutes ces grandes figures m’ont témoigné de leurs prières, leur affection, leur solidarité et leur marque de sympathie», écrit-il. Et c’est ensuite pour embrayer sur le programme qu’il est en train de concocter en direction des élections. «C’est cela qui a amoindri la douleur de cette épreuve et même inspiré le fondement du programme que je vais proposer au Peuple sénégalais, aux prochaines échéances électorales de 2019. C’est avec vous et l’ensemble de tous les segments de notre société que je veux bâtir un Sénégal de prospérité, de paix, et de concorde nationale», poursuit-il.
En exil au Qatar depuis la grâce présidentielle dont il a bénéficié après un séjour de quelques années en prison, Karim Wade cherche depuis à revenir au-devant de la scène politique. De temps à autre, il se fait entendre par des missives adressées au Peuple sénégalais. L’ancien ministre a été choisi par le Parti démocratique sénégalais (Pds) comme candidat à la Présidentielle à la veille du verdict de la Crei qui l’a condamné à 6 ans de prison ferme et à une amende de plus de 138 milliards.
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