Le démantèlement d’un réseau de trafic et de traite de personnes à Mouran, situé dans le département de Saraya, montre l’importance qu’a prise ce business dans cette zone d’exploitation minière. Les éléments du Commissariat central de Kédougou ont permis à neuf Nigérianes de sortir de ce business du sexe en mettent ainsi fin à cette activité tenue secrète dans cette localité depuis plus d’une décennie.
A Mouran, localité située à 30 km de la commune de Missirah Sirimana, nichée au sud-est du département de Saraya, une Nigérienne et un Burkinabè avaient réussi à implanter une activité illégale, mais génératrice de revenus, comme si de rien n’était. Ce couple qui vivait en concubinage avait développé un vaste réseau de trafic et traite des personnes entre le Nigeria et le Sénégal, via le Mali. Avec ces ramifications dans ces différents pays, ils parvenaient toujours à convaincre ces nombreuses filles, candidates à l’émigration clandestine, à les rejoindre. A l’arrivée à Mouran, au Sénégal, elles sont contraintes à la prostitution. C’est le cas de ces neuf Nigérianes qui ont échappé à ce cercle vicieux. Aliou Bakhoum, chef d’antenne de l’Ong La lumière, qui les a recueillies, raconte comment le pot aux roses a été découvert : «Il faut savoir que le 4 janvier dernier, la gendarmerie a cueilli la proxénète qui a été déférée avant qu’elle ne soit placée sous mandat dépôt. Et les enquêtes ont continué. Tout est parti d’une fille qui est tombée malade et qu’on a amené au centre de santé de Saraya. Et elle était gravement malade. Ensuite, les autres filles que la dame avait amenées à Mouran sont venues lui rendre visite. C’est ce moment qu’on a choisi pour aller déclarer et témoigner que cette femme, c’est une professionnelle. Elle n’était pas seule, elle vivait en concubinage avec un Burkinabè.» Interpellé par les éléments du Commissariat central de la police de Kédougou, le présumé complice a été déféré hier au Parquet du Tribunal de grande instance de Kédougou.
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Comment un commissariat peut intervenir dans une zone rurale. Je crois qu’il faut nous édifier sur cette affaire. Au lieu d’embrouiller les lecteurs.