Après la proclamation des résultats de la Présidentielle, l’heure est au recours pour le vaincu. Raila Odinga a attendu le dernier jour imparti pour déposer son recours. A travers celui-ci, il dit combattre les «cartels» qui s’activent afin de «renverser la volonté de l’électorat». Ses partisans espèrent voir se rééditer le scénario de 2017 : la Cour suprême avait alors annulé le scrutin. Ce qui constituait une première dans l’histoire politique de l’Afrique.Par Mamadou T. DIATTA –

Le vaincu de la Présidentielle au Kenya a déposé, au finish, hier son recours pour contester l’issue du scrutin. Le vieil opposant a en effet attendu le dernier jour du temps imparti pour poser cet acte. Hier, des centaines de ses partisans se sont mobilisés devant la Haute cour -la Cour de justice de Milimani- où l’opposant devait déposer son recours. Raila Odinga, qui déposait pour la troisième fois un recours à l’issue d’un scrutin présidentiel, s’est personnellement déplacé au niveau de ladite juridiction. Il était accompagné des hauts cadres de sa coalition électorale, notamment sa colistière, Martha Karua.
Le vaincu de la Présidentielle compte s’attaquer aux détails de son recours lors des audiences qui pourraient se tenir dans le courant de la semaine prochaine. Alors que le verdict est attendu dans une période de 14 jours, le 5 septembre plus précisément.
Les partisans du vieil opposant, Raila Odinga, comptent voir le scénario de 2017 se rééditer. A l’époque, la Cour suprême avait prononcé l’annulation de ladite élection, à la surprise générale. Ce qui était une première dans l’histoire politique du continent africain.
«Nous avons suffisamment de preuves que nous avons gagné l’élection.» Il dit combattre à travers son recours, «les cartels de la corruption». Des cartels qui ont «tout à perdre quand la démocratie prend le dessus» et que le vieux routier de la politique kenyane accuse de se démener pour «renverser la volonté de l’électorat». Raila Odinga ne manque pas, tout de même, de marteler : «Cela ne doit pas arriver et n’arrivera pas.»

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