Khalifa Sall à Yoff : «Nous allons revoir les accords de pêche»

24 ans ! 24 longues années que Khalifa Ababacar Sall attend son heure. Pour le leader de Taxawu Senegaal, cette élection présidentielle est comme une sorte de dernière chance, bien que ce soit la première fois qu’il se présente pour diriger le Sénégal. A cet effet, il a choisi la proximité en lieu et place d’un meeting de rassemblement. Pour l’ouverture de la campagne, Khalifa Sall a posé ses valises à Yoff, la porte de Dakar. Naturellement, après s’être offert un bain de foule, Khalifa Ababacar Sall s’est attaqué à la question de la pêche. Le leader de Taxawu Senegaal a promis de revoir les accords de pêche. «On n’est pas au quai de pêche de Yoff Tonghor par hasard. On a grandi ici. C’est cette mer qui nourrissait le Sénégal et créait des fortunes dans la communauté. Vous voyez que les pêcheurs sont abandonnés et fatigués. La cause n’est rien d’autre que la raréfaction du poisson. Ce qui veut dire qu’on doit revoir nos pratiques. Ce sont la pêche, l’élevage et l’agriculture qui peuvent nourrir le pays. C’est la seule façon d’être indépendant. Ceux qui vivaient de pêche, d’élevage et d’agriculture sont les plus démunis au Sénégal», a constaté Khalifa Ababacar Sall.
Pour lui, la solution réside dans la renégociation des accords de pêche. «Les accords de pêche ont fini de plonger toute une communauté dans la pauvreté et la précarité. Khalifa Sall, président de la République, on va revoir les accords de pêche, résilier certains au besoin. On va donner la priorité aux Sénégalais, pas ceux qui sont des prête-noms», a-t-il déclaré. Pour Khalifa Sall, les accords de pêche ont des conséquences sociales. «C’est ce problème qui favorise l’émigration clandestine. Quand les jeunes n’ont plus rien à faire, ils cherchent des alternatives. Ce sont les pirogues qui devaient nourrir le Sénégal, qui emmènent des Sénégalais en Europe à la recherche de gain. C’est difficile. Mais, ont-ils le choix ? Avec moi, cela va changer», a promis le candidat de Taxawu Senegaal. M. Sall ajoute ceci : «On va aider à structurer le marché. La conservation des produits est un élément essentiel. Ça va aider à gérer la fluctuation. Nous avons 800 km de bande côtière. Il est impératif de ramener la transformation du poisson.»
Par Malick GAYE – mgaye@lequotidien.sn