La Conférence internationale sur le programme de la santé en Afrique (Africa health 2019) s’est ouverte mardi à Kigali (Rwanda) avec l’objectif de discuter de la «voie à suivre pour que le continent puisse au mieux atteindre la couverture sanitaire universelle (Csu)», selon un communiqué transmis à l’Aps. Au cours des trois prochains jours, souligne le texte, les chefs de gouvernement, le secteur privé, les experts de la santé et les organisations de la société civile de l’ensemble du continent et du monde entier traceront «la voie à suivre pour que l’Afrique puisse au mieux atteindre la Couverture sanitaire universelle (Csu)».
Il précise que «les délibérations porteront sur la meilleure façon de financer la Csu et d’accroître l’accès à une santé de qualité pour obtenir des résultats pour la santé». Seuls six pays africains consacrent au moins 15% de leur budget annuel au secteur de la santé, tandis que plus de 11 millions de personnes sombrent dans la pauvreté chaque année, en raison de paiements directs élevés pour la santé. Des appels sont lancés pour accélérer les efforts visant à atteindre la Couverture sanitaire universelle dans les pays africains. La Conférence sur la santé en Afrique donnera des informations sur la manière de fournir des soins de qualité à tous les citoyens.
A l’ouverture des travaux, la ministre rwandaise de la Santé, Dr Diane Gashumba, a exhorté les gouvernements africains à unir leurs efforts pour financer les systèmes de soins sur le continent, rapporte le communiqué. «Investir dans la Couver­ture sanitaire universelle est l’un des investissements les plus judicieux qu’un pays puisse faire. Au cours des deux dernières décennies, les pays africains ont fait preuve d’un leadership remarquable dans la promotion du programme de Csu à travers le continent», a-t-elle rappelé. Elle a invité ses pairs à «maintenir cette dynamique en augmentant les investissements nationaux dans les soins de santé et en veillant à ce que tous les ministères et les acteurs concernés jouent leur rôle». La conférence, organisée conjointement par Amref health Africa et le ministère rwandais de la Santé, a réuni plus de 1 200 participants de plus de 35 pays. Des ministres de la Santé, des dirigeants du secteur privé, des représentants de la société civile et des représentants d’organisations multilatérales figurent parmi les participants à cette rencontre qui vise à établir une feuille de route pour parvenir à la Csu en Afrique d’ici 2030.