Les élèves-maitres du Crfpe de Kolda sont en colère contre le ministre de l’Education nationale. Et pour cause, l’affectation en pleine année de formation de leur directeur d’école. Un goût amer pour ces stagiaires qui réclament du coup la réhabilitation du Crfpe.

«Preira ou rien, nous voulons Preira», ainsi scandaient les élèves-maîtres du Crfpe de Kolda. Issus de la  sixième promotion, ils protestent contre l’affectation du directeur de leur établissement en pleine année scolaire.  Dominique Preira, qui dirigeait jusqu’ici le Centre régional de formation du personnel de l’éducation de Kolda avec «succès», est appelé à céder le fauteuil sur décision administrative  de la tutelle. Une décision arbitraire et sans fondement, selon Doudou Goudiaby, le président de l’Amicale des élèves-maitres.
Face à cette situation, les stagiaires du Crfpe sont montés au créneau pour dire non. Ils rappellent qu’en 2015, le Crfpe de Kolda avait été classé premier au niveau national pour ses bons résultats grâce à une gestion administrative et pédagogique  «sans reproche». Suffisant pour  que ces élèves-maitres s’interrogent sur les vraies raisons de cette affectation. Mieux, M. Preira est le spécialiste en  didac­tique du préscolaire qui est un des modules importants dans la formation des enseignants. Ainsi les stagiaires pensent du coup que cette affectation va impacter leur formation en ce sens que ce module ne sera pas exécuté convenablement comme ils le souhaitent. Par conséquent, Doudou Goudiaby et ses camarades, tous en brassards rouges, demandent à la tutelle d’annuler cette mesure pour permettre à M. Preira de terminer le travail qu’il a déjà entamé avec dévouement, engagement, amour et détermination au profit des stagiaires et de toute l’école sénégalaise.
Par ailleurs, ces élèves-maitres promettent d’aller jusqu’au bout pour pousser la tutelle à revenir sur cette décision. Face à la presse, les stagiaires du Crfpe William Ponty de Kolda ont montré leur détermination à combattre cette mesure. Ils promettent aussi de soumettre la question à leurs collègues des autres Crfpe du pays, afin d’engager un combat pour défendre celui qui est qualifié comme étant le «père et la crème» de la formation des futurs enseignants.
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