Le 29 mars prochain sera jour de procès pour 38 jeunes envoyés en prion suite aux affrontements ayant opposé les conducteurs de motos «Jakarta» et la police le mardi 14 mars dernier. «Faits de vandalisme, destruction de biens publics, trouble à l’ordre public et association de malfaiteurs» sont les délits visés par le juge contre ces prévenus.

Les derniers développements judiciaires de l’affaire dite des affrontements du mardi 14 mars dernier à Kolda ne plaident pas en faveur des mis en cause. 38 jeunes présumés coupables de «faits de vandalisme, destruction de biens publics, trouble à l’ordre public et association de malfaiteurs» ont été placés hier sous mandat de dépôt. Leur procès va se tenir le 29 mars prochain à Kolda (sud), rapportent des sources judiciaires.
Ces 38 prévenus ont été arrêtés la semaine dernière à Kolda à la suite d’une violente manifestation. Parmi les présumés responsables de ces évènements se trouvent des conducteurs de motos «Jakarta».
Les évènements de mardi dernier à Kolda s’étaient soldés par le saccage du commissariat de police (amputé de sa porte principale, du tableau de signalisation de sa devanture et de ses bureaux), du domicile du commissaire où tout a été détruit : les portes, les ventilos, les machines et autres types d’objets. L’agence locale du Trésor public n’a pas été épargnée par les manifestants en colère. Les conducteurs de motos «Jakarta» accusaient les policiers d’être à l’origine d’un grave accident dont avaient été victimes l’un des leurs et sa passagère. Une accusation rejetée par la police qui indexait le comportement du conducteur. Campant sur leurs accusations, ils se sont déchaînés dans la rue pour étaler leur indignation, brûlant des pneus au niveau des différents points stratégiques de la ville. Obligée d’intervenir, la police a cherché à dégager les voies afin de permettre aux usagers de circuler librement. Etant débordée par les manifestants, elle finit par se replier.
La ville de Kolda, paralysée un moment, ne retrouvera le calme que grâce à l’intervention de l’Armée. Puisqu’après trois heures de négociations entre l’Armée et les jeunes, les éléments du 6ème Bataillon d’infanterie de Kolda et du 26ème Bra (Bataillon de reconnaissance et d’appui), les violences se sont estompées.
Avec Aps