Kolda est dépourvue d’unités industrielles. Cela n’a pas empêché les jeunes filles de s’engouffrer dans l’enseignement technique. 94 d’entre elles cherchent le Bac dans ce domaine, qui a débuté jeudi dernier.Par Aladji BADJILANG –

La capitale du Fouladou regorge de potentialités énormes capables de booster la mise en place de petites unités industrielles. A travers le périmètre régional, aucune installation de petites et moyennes industries n’est réalisée à Kolda. Malgré ce handicap majeur en termes de développement, des jeunes filles se sont orientées vers l’enseignement technique, en lieu et place de l’enseignement général. L’objectif de ces élèves est de pouvoir réaliser ce rêve de créer de petites entreprises et mieux engager la lutte contre la pauvreté. Cette année, elles sont déjà 94 filles en lice pour décrocher le Baccalauréat technique en série Steg. Pour cette session, ces candidates composent au seul centre d’examen logé au Lycée technique de Kolda, où elles ont suivi les cours de la seconde à la terminale. A en croire Amy Sarr, ce choix porté dans ce domaine est justifié par l’engagement et la volonté de renverser la tendance au profit des métiers porteurs d’emplois. D’ailleurs, même au Centre d’enseignement technique professionnel de Kolda, avec ses différentes filières, on enregistre des jeunes filles en maçonnerie, en mécanique ou en électricité. Pourtant, les effectifs des jeunes filles au Lycée technique augmentent d’année en année.
Sur les 162 candidats au Baccalauréat technique cette année, l’effectif total des candidates est de 95 filles. Cet examen, qui a démarré le jeudi, connaîtra ses premiers résultats dans une semaine.
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