Les populations de l’arrondissement de Mampatim sont dans le désarroi. Avec la panne de la machine, les inscriptions sont bloquées au grand dam des demandeurs. D’où la colère des élus locaux de Dabo et d’autres communes qui interpellent l’Etat.
Les inscriptions sur les listes électorales se poursuivent, mais à Mampatim, dans le département de Kolda, les choses ne bougent pas. «La machine en panne est convoyée à la Direction de l’automatisation du fichier, au ministère de l’Intérieur», selon le maire de la commune de Dabo. Idrissa Baldé, qui se désole de cette situation, invite les autorités à prendre les mesures idoines pour permettre aux citoyens de s’inscrire et d’obtenir leur carte d’identité biométrique de la Cedeao et d’électeur. D’ailleurs cette commission mobile installée à Mampatim, chef-lieu d’arrondissement, est accusée d’«immobilisme» par des élus locaux. «Cette commission n’a fait que trois jours seulement dans la commune de Dabo où elle n’a enregistré que 491 dossiers. Un nombre très insignifiant puisque plus de 7 000 personnes sont laissées en rade», estime M. Baldé.
Même scénario dans la commune de Bagadadji où sur trois jours de travail, seules 375 personnes ont été inscrites pour plus de 10 000 demandeurs. De l’avis de Mamadou Yéro Diallo, conseiller municipal à Dabo, les autorités administratives doivent redoubler d’effort pour satisfaire la demande dans cet arrondissement qui polarise six communes. Sur les lieux, ils sont nombreux à prier pour le retour de la machine afin que les opérations continuent. Car nombre d’entre eux font 60 kilomètres pour voir une commission d’inscription. Une difficulté qui risque de décourager des demandeurs. Le maire de Dabo plaide pour une multiplication des commissions mobiles dans ce vaste arrondissement. «Sommes-nous des Sénégalais comme les autres personnes dans ce pays», s’interroge un homme, la soixantaine révolue. Assis sur un tronc d’arbre, il parle de «mise en quarantaine» des populations de cette zone par l’autorité administrative.
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