Les violences basées sur le genre constituent un fait de société qui étouffe la vie des femmes dans leur épanouissement. Les victimes de ces violences méritent une bonne prise en charge, d’où l’implication des Forces de défense et de sécurité.Par Aladji BADJILANG – 

Les mariages précoces, les viols, les mariages forcés, les violences conjugales sont, entre autres, les faits de société qui gangrènent la vie des femmes dans cette partie du pays. Il est noté que dans la capitale du Fouladou, ces faits sont récurrents, au grand dam des victimes. Ce qui justifie évidemment l’implication des Forces de défense et de sécurité pour une meilleure prise en charge des victimes. Pour cela, le système d’accueil semble être le maillon important du dispositif, selon le ministère de la Famille et des solidarités, qui déroule un projet dans ce sens. L’objectif est d’outiller les Fds pour mieux prendre en charge les victimes de certains abus. Les commissariats et les brigades de gendarmerie sont des espaces ou murs des lamentations des victimes de violences. C’est pourquoi il est important, comme première étape du processus, de mettre à l’aise la victime, pour pouvoir bien dénicher le ou les coupables.
Par ailleurs, la suite du processus dépend de la manière dont la victime est accueillie à la police ou à la gendarmerie, annonce la responsable de ce projet au ministère de la Famille et des solidarités. Si au niveau national, le taux des violences basées sur le genre est assez élevé, au Fouladou il prend des proportions inquiétantes, surtout avec des cas souvent étouffés parce que la victime et l’auteur sont souvent consanguins. Au cours des échanges lors de cette rencontre, il a été aussi question d’aménagement d’espaces de garde à vue ou bureaux d’accueil pour femmes ou enfants mineurs. Cette prise en charge est aussi à améliorer dans le milieu carcéral : d’où la présence, à cette rencontre de deux jours, des éléments de l’Administration pénitentiaire aux cotés des policiers et gendarmes, avec le commandement territorial. Au sortir de cette rencontre, les Forces de défense et de sécurité se disent outillées pour une prise en charge des victimes dont la plupart sont des filles souvent âgées de moins de 20 ans. La porosité des frontières fait que certains auteurs de ces actes ignobles traversent la frontière pour éviter de faire face à d’éventuelles poursuites. Ainsi, les panélistes et séminaristes ont réfléchi sur une harmonisation des textes réglementaires pour éradiquer ce fléau qui ne participe pas au développement national.
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