#Kolda Sans spécialiste, plateau médical pas aux normes : L’hôpital régional aux urgences

Ces dernières heures, l’hôpital régional de Kolda fonctionne dans un climat tendu entre la direction et les travailleurs qui réclament de meilleures conditions de travail.Par Aladji BADJILANG (Correspondant)
– Le personnel de santé de l’hôpital régional de Kolda a observé hier un sit-in, en présence des syndicats d’enseignants et des organisations de la société civile, pour protester contre le management du directeur et les mauvaises conditions de travail. Les travailleurs exigent de meilleures conditions de travail et réclament l’affectation d’un gynécologue au sein de la structure hospitalière qui n’en dispose pas depuis 2020. Une absence qui a fini de plonger les populations dans l’inquiétude totale. Et déjà, les travailleurs de l’hôpital ont décidé de prendre en charge cette doléance. A en croire Dr Djiba, porte-parole des manifestants, l’hôpital régional de Kolda fait face depuis longtemps à des difficultés liées aussi à des pannes répétées et de longues durées du scanner, de l’échographie et de la machine de la buanderie.
Il faut ajouter à ces revendications la vétusté des ambulances. «Cet hôpital, à vocation sous régionale, manque de gynécologue, de médecin réanimateur, d’ophtalmologue, de médecin urgentiste», entre autres, comme «le manque récurrent de consommables pour le laboratoire ainsi que des médicaments», enchaîne le porte-parole des travailleurs.
Assurances du directeur
En réaction aux attaques des travailleurs, le directeur de l’hôpital régional essaie de calmer les ardeurs : «Un gynécologue est déjà mis en route pour Kolda. Il doit prendre service en début de semaine, rassure Dr Djibril Iyane Sané. La gynécologue qui est partie était mise en position de stage pour une durée de 4 mois à partir de son pays d’origine. Elle est partie parce que j’ai refusé de lui accorder une permission de trois semaines. Avec un tel contrat, ce n’était pas possible.» Dr Djibril Iyane Sané enchaîne : «Pour les consommables, la rupture est du côté des fournisseurs qui en manquent souvent. Un scanner est commandé. Les ambulances, elles, sont vieilles certes, mais nous en avons deux qui fonctionnent. En ce qui concerne le microscope opératoire de l’ophtalmologie, c’est un problème de livraison. En effet, l’hôpital avait commandé un microscope pour ophtalmologie, mais c’est un microscope pour Orm qui a été livré. Aujourd’hui, on est en pourparlers avec le fournisseur pour que cette question soit réglée.» En tout cas, les travailleurs semblent décidés à aller jusqu’au bout en prévoyant une marche de protestation en début de semaine prochaine.
eh.coly@lequotidien.sn