Sous la direction de l’imam, El Hadji Alioune Moussa Samb, la première prière d’Aïd El fitr depuis deux ans a été effectuée, hier à la Grande mosquée de Dakar. Le président de la République, Macky Sall, y a pris part. Par Aliou DIALLO
– Après deux années de fermeture liée au Covid-19, la Grande mosquée de Dakar a rouvert ses portes, hier pour la prière d’Aïd El fitr, aux fidèles. «Deux ans que nous n’avons pas prié ici. Je suis venu avec ma famille. Nous sommes trop contents. Nous rendons grâce au Tout Puissant et prions pour le Sénégal», se réjouit Abdoul Ndiaye, accompagné de ses enfants. Vêtus de leurs habits neufs, nattes de prière en main, le masque au nez, les fidèles s’empressent pour trouver la bonne place. A l’entrée, des éléments de la police veillent au respect strict du port du masque. «Monsieur, prenez cette direction, il faut rentrer par la porte là-bas», désigne de la main un policier à chaque fidèle qui voulait passer par l’entrée principale réservée aux autorités et leurs invités. La police a fini de prendre ses quartiers dans la mosquée et ses alentours. Au fil des minutes, l’intérieur se remplit. Les retardataires sont contraints de prendre place à l’extérieur. Vers 9h 20 minutes, la sirène annonce l’arrivée du convoi du président de la République. Elle sera suivie par l’imam quelques minutes après avec des «Allah ! Allah ! Allah !».
El Hadji Alioune Moussa Samb a consacré son sermon sur les valeurs de solidarité, de partage mais aussi les vertus telles que la droiture, l’exemplarité et le respect de la dignité humaine. «Je voudrais saluer l’imam Ratib pour son prêche du jour qui nous ramène sur les valeurs qu’un musulman doit développer au quotidien pour que ses dévotions puissent être acceptées. Nous sommes dans une société où les valeurs ont tendance à être dégradées, je voudrais faire miennes ces recommandations», avance le Président Macky Sall. «Le Président a bien parlé. Parce que tout le monde sait ce qui se passe actuellement dans le monde. Les médias internationaux en parlent tous les jours, la Russie et l’Ukraine sont les plus grandes productrices de blé au monde», commente Cheikhou Guissé. Il est habillé d’un costume africain, écharpe autour du cou, derrière des lunettes. Pour lui, «il est vraiment temps de penser sur comment faire pour ne pas être trop dépendants de l’extérieur. Nous avons des terres partout au Sénégal. Que le gouvernement facilite le matériel et les intrants aux agriculteurs pour un retour à la terre».