Relever les défis de l’accès à l’eau potable chez les populations demandeuses, voilà ce qui a motivé le déplacement du ministre de l’Hydraulique et de l’assainissement dans le département de Koumpentoum, ce lundi. Cheikh Tidiane Dièye devait présider la cérémonie d’inauguration du forage d’Affé Bélél, qui a coûté plus de 330 millions de nos francs et financé par l’Etat du Sénégal et ses partenaires de l’Usaid.Par Abdoulaye Fall – 

C’est la fin du calvaire. Oui, fini la recherche hypothétique de l’eau à Affé Bélél et environs, fini aussi la marche de dizaines de kilomètres pour trouver de l’eau, fini surtout les corvées matinales autour des puits profonds pour ne recueillir qu’une eau rougeâtre. C’est en ces termes que s’est adressé aux populations d’Affé Bélél et environs, dans le Niani, le ministre Cheikh Tidiane Dièye, ce lundi. Le ministre de l’Hydraulique et de l’assainissement devait inaugurer le forage de ce patelin niché dans le département de Koumpentoum, où les populations ont souffert du manque d’eau. Parfois, se rappellent-elles, c’est un liquide rougeâtre qu’elles recueillaient après avoir tiré dur sur la corde sur plusieurs dizaines de mètres. Aujourd’hui, c’est le bout du tunnel pour ces concitoyens. L’eau coule à flots dans le village. L’Etat du Sénégal et ses partenaires de l’Usaid ont casqué fort. «Plus de 330 millions ont été mobilisés pour réaliser l’ouvrage, assure Cheikh Tidiane Dièye. C’est sur instruction du Président Diomaye Faye et de son Premier ministre Ousmane Sonko que nous avons lancé ces grands projets de transformation structurelle. Et, dès que nous avons entendu les cris de détresse des femmes d’Affé Bélél autour des puits profonds à la recherche d’une hypothétique eau, nous avons tout de suite réagi.» «Aujourd’hui, c’est une nouvelle page qui s’ouvre pour les populations. Elles n’auront plus besoin de faire de grandes distances ou tirer à s’essouffler sur les cordes. L’eau coule à flots», se réjouit le ministre. Il ajoute : «Il y a maintenant de l’eau potable, accessible et à moindre coût. Et c’est d’ailleurs tout le sens donné aux autoroutes dites de l’eau que nous envisageons de réaliser. Ce qui permettra un accès équitable à l’eau.» Aux populations et surtout à la société chargée de l’exploitation de l’ouvrage, le ministre de marteler : «Faites-en bon usage !»
A la Soges, chargée de l’exploitation, il confie : «Pri­vilégiez la concertation et le dialogue avec les populations. N’attendez pas qu’il y ait une panne ou un problème pour réagir, il faut toujours anticiper.»