Le ministre de la Communication, des télécommunications et du numérique, Alioune Sall, a publié hier une liste provisoire de 112 entreprises de presse officiellement reconnues par l’Etat comme étant conformes aux dispositions du Code de la presse. Il s’agit de 10 télévisions, 11 entreprises de presse écrite, 17 radios, 11 radios communautaires, 6 web Tv et 54 organes de presse en ligne.

 

Par Ousmane SOW  – Alioune Sall, ministre de la Communication, des télécommunications et du numérique, a publié la liste provisoire des médias reconnus par l’Etat. Face à la presse hier, il a fait savoir que 380 sur les 535 entreprises identifiées, se sont enregistrées sur la plateforme Déclaration médias Sénégal (Dms). Suite au travail d’analyse de la Commission d’examen des déclarations de presse, seules 112 entreprises sont en conformité avec la loi. «Sur les 535 médias identifiés, 380 se sont enregistrés sur la plateforme Déclaration médias du Sénégal (Dms) depuis sa mise en place. Il s’agit de 50 médias dans la presse écrite, 28 radios, 76 radios communautaires, 40 Web Tv et 165 presses en ligne. Ce sont ces entreprises, au nombre de 380, qui ont accepté de s’enregistrer sur la plateforme. 155 entités, qui représentent le différentiel entre les entreprises de presse identifiées (535), n’ont pas été identifiées car ne figurant pas sur la plateforme», a déclaré Alioune Sall.

Editorial – Au bourreau des médias, Alioune Sall, faites moins dans le ridicule et l’arbitraire (par Serigne Saliou Diagne)

Les autres ? Elles ont 72 heures pour se conformer aux exigences légales. «Les médias ne figurant pas sur la liste provisoire recevront dans les meilleurs délais la notification spécifiant les manquements à combler. Ceux non encore enrôlés doivent le faire sur la plateforme sous 72 heures», lit-on dans une note adressée aux médias. Quant aux médias non inscrits sur la plateforme Dms, souligne Alioune Sall, «ils ne pourront plus bénéficier du Fonds d’appui à la presse».

Liste «provisoire» des médias reconnus : LE SALL COUP DE L’ÉTAT

Entre autres mesures coercitives, le ministre a an­noncé «l’interdiction d’impression par les imprimeries pour la presse écrite, l’arrêt de diffusion par le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) pour les médias audiovisuels et l’impossibilité d’accession à la communication commerciale de l’Etat». Dans la même veine, les entreprises privées sont priées de «ne plus faire de publicité sur ces organes illégaux sous peine de tomber sous le coup de la loi sur le blanchiment». Pour le ministre de la Communication, la volonté des nouvelles autorités n’est pas d’affaiblir la presse ou de la museler. «Mais nous avons, compte tenu de certains manquements et écarts constatés, jugé urgent d’assainir ce secteur si noble, afin de savoir qui est qui et qui fait quoi, et permettre à tous ces hommes et femmes qui s’y activent, notamment les jeunes reporters, de vivre pleinement de leur métier», a-t-il expliqué, rappelant que le processus de reconnaissance des entreprises de presse en conformité avec la loi a été exécuté de manière inclusive.