Le dirigeant indépendantiste assure pouvoir diriger la Catalogne depuis Bruxelles en utilisant les tics. Une situation que le gouvernement Espagnol n’entend pas approuver. Des actions en justice ne sont pas à exclure si Puigdemont va au bout de sa logique selon le gouvernement espagnol.

«On ne peut pas diriger la Catalogne depuis Bruxelles, c’est une question de bon sens». Mariano Rajoy, le premier ministre Espagnol tentait la semaine dernière de dissuader Calos Puigdemont de diriger la région de Catalogne depuis la Belgique. Le dirigeant indépendantiste assure le contraire. « En prison, je ne pourrais pas m’adresser aux gens, ni écrire, ni recevoir de visiteurs… La seule manière est de pouvoir continuer à le faire en liberté, en sécurité. Je ne peux pas agir comme président (régional) si je suis prisonnier », a expliqué M. Puigdemont lors d’une interview à la radio catalane Catalunya Radio que l’Afp a écouté. Ainsi, il assure pouvoir le faire depuis la Belgique en utilisant les tics. «Aujourd’hui, les grands projets d’entreprises, universitaires ou de recherche se dirigent aussi principalement en utilisant les nouvelles technologies» a-t-il dit. Avant d’ajouter : «Il est évident que ce ne sont pas les conditions de normalité que nous aimerions, mais malheureusement il serait beaucoup plus difficile de le faire depuis l’État espagnol, où nous serions en prison… que de le faire depuis ici»,

Roger Torrent, le nouveau président du parlement Catalan consulte actuellement les différents partis pour proposer un candidat à la présidence régionale, après les élections du 21 décembre où les indépendantistes ont remporté la majorité absolue. M. Puigdemont est le seul candidat au poste de président régional, après un accord entre sa formation Ensemble pour la Catalogne et l’autre grand parti séparatiste Gauche républicaine de Catalogne.

Le gouvernement espagnol a prévenu qu’il lancerait des actions en justice et maintiendrait la tutelle imposée à la Catalogne depuis fin octobre si M. Puigdemont tente de se faire investir ou de gouverner depuis la Belgique.