Entre autres mesures, la Cedeao a decidé de fermer ses frontieres au Mali après le coup d’Etat contre le Président Ibrahima Boubacar Keïta.

Après le putsch au Mali, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) a pris une batterie de sanctions à l’encontre du pays voisin. En effet, les pays membres de l’organisation sous-régionale ont décidé de la fermeture de toutes les frontières terrestres et aériennes ainsi que l’arrêt de toutes les transactions financières et de tous les flux économiques et commerciaux entre les pays membres et le Mali. Mais les denrées de première necessité, les médicaments et autres produits et équipements de lutte contre le Covid-19, les produits pétroliers et l’électricité ne sont pas concernés. Ainsi l’organisation sous-régionale exhorte tous ses partenaires à en faire de même.
Dans le même temps, la Cedeao suspend le Mali de tous les organes de décision de la Cedeao avec effet immédait, conformément au Protocole additionnel sur la démocratie et la bonne gouvernance et ce, jusqu’au «rétablissement effectif de l’ordre constitutionnel». D’ailleurs, elle a pris l’intitiative de dépêcher «immédiatement» au Mali, une délégation conduite par le médiateur, l’ex-Président nigérian, Goodluck Ebele Jonathan, et comprenant notamment le président du Conseil des ministres et le président de la Commission, «avec pour mission d’œuvrer au retour rapide de l’ordre constitutionnel».
Reunis hier par visioconférece en session extraordinaire, les chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao ont exigé la libération immédiate et «sans conditions» du Président Ibrahima Boubacar Ke£ita et de tous les officiels arrêtés. Ils demandent également le rétablissement «immédiat» du Président Ibrahima Boubacar Keïta en tant que président de la République, «conformément aux dispositions constitutionnelles de son pays». C’est pourquoi, ils disent dénier «catégoriquement» toute forme de légitimité aux militaires putschistes et exigent le rétablissement immédiat de l’orde constitutionnel.
Les chefs d’Etat condamnent «avec la plus grande fermeté, les menaces et les pressions exercées par les militaires putschistes sur le Président Ibrahima Boubacar Keïta pour le contraindre à annoncer sa démission et avec la plus grande vigueur la tentative de renversement par des militaires putschistes du Président Ibrahima Boubacar Keïta, chef d’Etat démocratiquement élu par le Peuple malien».