L’affaire Teliko préoccupe aussi les partis et coalitions de l’opposition. Et cette fois, c’est Jotna/Patriotes pour l’alternative qui s’en mêle. Cette coalition qui regroupe Pastef de Ousmane Sonko et d’autres partis et mouvements de l’opposition dit d’abord suivre avec «intérêt» la convocation du président de l’Union des magistrats sénégalais (Ums) par l’Inspection générale de l’administration de la justice (Igaj) et sa traduction devant la chambre de discipline du Conseil supérieur de la magistrature (Csm). «Par ces actes injustifiables d’intimidation et de harcèlement, le régime de Macky Sall, après son acharnement sur les opposants, tente vainement de museler les magistrats soucieux de préserver l’indépendance de la justice et la séparation des pouvoirs», soutiennent Sonko et ses alliés. Dans leur communiqué, ils manifestent leur «soutien total» à Teliko et, à travers lui, à l’Ums qui fait face à une «épreuve de force». La coalition Jotna exige donc du régime «liberticide» de Macky Sall de «cesser immédiatement les représailles contre les magistrats qui refusent de courber l’échine face à l’Exécutif en utilisant le prétexte fallacieux du devoir de réserve». Parce qu’elle est convaincue qu’«en demandant la modernisation de la justice ou le respect par l’Etat du Sénégal de ses obligations internationales comme l’application des décisions émanant de la Cour de justice de la Cedeao ou des organes des Nations unies, Teliko, qui est en outre porte-parole des magistrats, exerce ses prérogatives conformément à la loi organique portant statut des magistrats».