L’audio explosif de Moustapha Cissé Lô a fini d’installer le parti présidentiel dans un profond malaise. Pour éviter de revivre cette situation inconfortable, la Convergence des cadres républicains (Ccr) propose le «renforcement» dans le fonctionnement des instances de l’Apr et dans «l’animation à la base pour promouvoir un débat d’idées fécond qui transcende les questions de personnes». Il s’agit là des enseignements tirés de ce qui est convenu d’appeler «l’affaire Cissé Lô-Yakham Mbaye-Farba Ngom». «Notre formation politique, dont la devise est fondée sur les principes de travail, de solidarité et de dignité, ne doit être sapée, en aucun cas, par des forces centrifuges qui se livrent à des guerres intestines. Par conséquent, le respect mutuel et la discipline doivent impérativement être portés en bandoulière par chaque militant et militante du parti», a dit le coordonnateur de la Ccr, Abdoulaye Diouf Sarr. Ce dernier soutient et approuve dans le même temps la décision du Conseil de discipline de l’Alliance pour la République qui a exclu, lundi, Moustapha Cissé Lô de ses rangs.
Dans un communiqué, les cadres de l’Apr disent avoir «suivi, avec stupéfaction et indignation, la divulgation des audios relatifs aux propos injurieux, sordides et infects impliquant de hauts responsables de l’Alliance pour la République». Et de renchérir : «La Ccr condamne, avec la dernière énergie, de tels propos qui heurtent la bienséance et les valeurs cardinales sur lesquelles notre société s’est bâtie depuis plusieurs siècles. De propos de ce genre, qui n’honorent pas la République, doivent être définitivement bannis de nos comportements, surtout quand ils sortent de la bouche de hautes personnalités de l’Etat.»