La Cosydep dénonce les arrestations d’enseignants

La Cosydep lance un appel à l’Etat et à tous les acteurs politiques afin que l’espace scolaire soit à l’abri de toute forme d’affrontement physique et idéologique. L’appel fait suite à l’arrestation de plusieurs enseignants liée à l’affaire Ousmane Sonko.
La Cosydep est contre toute violation des «franchises scolaires» susceptible, dit-elle, de perturber psychologiquement les apprenants, de démotiver leurs enseignants ou de ruiner les efforts des parents d’élèves et de la communauté éducative. La Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep) condamne ainsi toute forme de violence physique ou psychologique sur les élèves et leurs enseignants. «L’arrestation d’un professeur à Kabrousse, en plein cours, devant ses élèves, représente un événement traumatisant pour la communauté scolaire. De tels incidents constituent une menace réelle qui risque de compromettre les chances de relever le défi d’un déroulement normal des apprentissages», déplore la Cosydep. Elle déclare avoir constaté les signaux annonciateurs de perturbations qui risquent, alerte-t-elle, de corser la situation de l’école, déjà suffisamment fragilisée par les effets du Covid-19.
Le bureau du Conseil d’administration de la Cosydep lance un appel à l’Etat et à tous les acteurs politiques afin que l’espace scolaire soit à l’abri de toute forme d’affrontement physique et idéologique. Dans un communiqué, le bureau rappelle que l’école, lieu d’émergence de réponses pertinentes face aux défis de construction d’une citoyenneté active, a davantage besoin de renforcer sa résilience ainsi que la sécurité des millions d’élèves et d’enseignants. C’est ainsi que la Cosydep appelle l’ensemble des acteurs à l’apaisement, à la responsabilité et à la sérénité face aux développements qui peuvent découler de cette situation, au détriment des enfants et jeunes, notamment les plus vulnérables.
Dans le même sillage, la structure demande aux autorités publiques de protéger les libertés individuelles et collectives garanties par la Constitution et de sécuriser particulièrement l’espace scolaire. «L’année 2020 a été pleine d’épreuves pour les acteurs et partenaires de l’école. Les enseignants, les apprenants et leurs parents ont vécu une angoisse exténuante. Par la grâce de Dieu et une mobilisation solidaire, les examens certificatifs ont pu se dérouler tant bien que mal», rappellent le directeur exécutif national Cheikh Mbow et ses camarades. Et ces derniers d’ajouter : «L’année 2021, marquée par la deuxième vague de la pandémie et la menace d’autres maladies contagieuses (fièvre jaune et virus Ebola), enregistre aussi l’espoir suscité par l’arrivée des premiers vaccins. La rentrée scolaire, qui avait suscité de profondes inquiétudes sur le niveau des élèves des classes intermédiaires, posait aussi le défi du déroulement efficace des apprentissages.»