Le coordonnateur national de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep), Cheikh Mbow, a exprimé jeudi à l’Aps sa «grande déception» à la suite des fuites constatées mercredi sur plusieurs épreuves de l’examen du Baccalauréat. «C’est une grande déception parce que nous espérions vivre enfin une année scolaire apaisée, une année scolaire exceptionnellement positive», a déclaré M. Mbow en marge d’un atelier de la Cosydep sur «Les enfants hors du système scolaire».
L’année académique 2016-2017 a été «bien maîtrisée» dans la mesure où il y a eu peu de grèves chez les enseignants et les élèves, a-t-il fait remarquer. «Nous pensions que cette situation allait avoir un impact sur les résultats et les performances scolaires», a ajouté Cheikh Mbow, déplorant que l’année scolaire se soit «mal terminée, avec toutes ces suspicions liées à des fuites d’épreuves». Il y va de la «responsabilité» du gouvernement qui doit «sécuriser tout le processus» de préparation des épreuves d’examen, a-t-il dit.
M. Mbow invite les ministères de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur, les directions et les services concernés par cet examen à «ne pas faire de fixation sur l’Office du baccalauréat» pour situer les responsabilités.
«Le niveau central (le gouvernement, Ndlr) a un système décloisonné qui lui permet d’acheminer les épreuves, de les sécuriser et de veiller à ce que le Baccalauréat et tous les autres examens puissent se dérouler correctement», a souligné le coordonnateur de la Cosydep. Cette organisation non gouvernementale suggère, selon Cheikh Mbow, une «annulation du Baccalauréat, notamment pour les séries fortement touchées par les fuites, afin de veiller à la crédibilité du diplôme». «Au-delà de la résolution de ce problème, il faudrait pour cette année (…) que tous les dispositifs liés à l’organisation (de l’examen du Baccalauréat) soient évalués.»
La Cosydep propose que soit mené un «audit externe des services» concernés par l’organisation de cet examen «pour situer le niveau de responsabilité et sanctionner s’il le faut». «Il faut avoir la culture de l’évaluation participative avec les syndicats d’enseignants, les parents d’élèves, les élèves et tout autre acteur du système éducatif», a suggéré Cheikh Mbow.
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