65 mille jeunes vont être recrutés dans différents domaines. C’est le président de la République qui a fait l’annonce le 3 avril dernier, lors de sa traditionnelle adresse à la Nation, la veille de la commémoration de l’indépendance. Sur ce nombre, 5 000 emplois seront réservés au secteur de l’éducation nationale. Une décision «qui participe de la prise en charge urgente de l’un des plus cruciaux défis qui reste indéniablement la disponibilité d’enseignants en quantité et de qualité», a salué la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep). Dans un communiqué, cette organisation de la société civile, qui se bat pour une éducation de qualité, propose «d’accorder la priorité aux enseignants certifiés non recrutés, aux titulaires de diplômes professionnels» dans le recrutement de ces 5 000 enseignants. Qui doit se faire, selon le document, «en respect des acquis d’un intense plaidoyer qui a permis de mettre fin au quota sécuritaire et de garantir les exigences de transparence et de qualité (concours ouvert, niveau Bac, 9 mois de formation au moins)».
Revenant sur les problèmes sociaux de l’éducation qui peuvent créer des perturbations du système scolaire, la Cosydep a émis un certain nombre de recommandations. Il s’agit : de la revalorisation de l’offre publique d’éducation par l’amélioration de son environnement et la motivation de ses acteurs, d’une planification rigoureuse et partagée de la résorption des déficits récurrents en enseignants, équipements, mobiliers, supports pédagogiques, quantum horaire, etc., mais aussi d’un traitement diligent des alertes et préoccupations exprimées par les organisations civiles (syndicats, Ape, Ong), en évitant toute stratégie de pourrissement, d’une mise en œuvre effective des accords gouvernement-syndicats par un monitoring systématique et régulier et d’un renforcement de la résilience du réseau scolaire face à tout choc exogène (blocs sanitaires, approvisionnement en eau, sécurisation des établissements, respect des mesures barrières).
Par Malick GAYE  – mgaye@lequotidien.sn