La Coupe d’Afrique des nations doit être pour le continent une occasion de s’affirmer
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La Can, qui se déroule actuellement en Côte d’Ivoire, connaît maintenant les équipes qualifiées en huitièmes de finale.
Le premier tour étant bouclé, il est important de proposer quelques nouvelles orientations.
Nous recommandons ce qui suit :
1- Choisir pour les équipes nationales des entraîneurs nationaux ;
2- Exiger la libération des joueurs africains retenus dans les clubs étrangers pendant les Can ;
3- Négocier aussi un nombre d’équipes représentantes africaines plus grand pendant la Coupe du monde. Les Africains font partie de ceux qui animent le football mondial ;
4- Vendre de plus en plus les droits de représentation télévisuels à des chaînes de radio, télévisions africaines regroupées ;
5- Oser organiser à l’échelle de l’Afrique, des championnats attractifs, de qualité, hautement sponsorisés par les gouvernements et les entreprises privées, et capables d’attirer les meilleurs talents internationaux.
L’Afrique doit s’organiser, s’affirmer et se faire respecter dans le concert des nations.
Stratégiquement, il n’est plus admis en ce 21ème siècle que le continent, pétri de qualités et de compétences, exporte sans valeur ajoutée ses talents qui vont animer les championnats-business des autres nations.
La mise en œuvre d’une telle orientation requiert une bonne capacité de discernement puisque le football est devenu une activité économico-financière extrêmement rentable, à même de lutter contre la pauvreté et de promouvoir le développement.
Cela demande aussi une volonté politique, laquelle devrait être codifiée aussi bien dans l’agenda des Etats pris individuellement que dans le programme de l’Union africaine.
Je rêve d’une Afrique conquérante, qui ose et remet en cause les symboles stéréotypés qu’on lui impose et qui s’affirme.
Magaye GAYE
Economiste international