S’il devait y avoir une bataille de Kaolack, ce serait entre différentes tendances de l’Alliance pour la République. Mariama Sarr et Mimi Touré avaient engagé une guerre sans merci par presse interposée. Mais ça, c’était avant les investitures de Benno bokk yaakaar (Bby). L’ancien Premier ministre avait délaissé Grand Yoff, après sa défaite face à Khalifa Sall, même si elle avait pris le référendum pour une «revanche». Mais celle qui rêvait de faire ombrage à l’édile de Kaolack s’est heurtée à un accueil froid de cette dernière, qui a chauffé le duel. Alors, l’Envoyée spéciale du président de la République espérait encore avoir la confiance du chef pour diriger la liste nationale de Bby. La déception, après le choix de son successeur, est telle qu’elle trouverait dans la tête de liste départementale de Kaolack pas à la hauteur de son «engagement» et de sa «stature» politique. Depuis, on entend plus Mimi Touré ni ses soutiens de Kaolack. Pas forcément une capitulation, cela peut ressembler aussi à une démarcation silencieuse. Une bataille de la guerre perdue donc après que Macky Sall a choisi Mariama Sarr. La ministre en charge de la Famille, déjà légitimée par son statut de maire, a sans doute l’occasion d’étoffer son Cv en cas de victoire de la coalition présidentielle dans le département. Les derniers conciliabules entre les différents camps, malgré les derniers jours bruyants d’un autre ponte de l’Apr, Diène Farba Sarr en l’occurrence, offrent l’image d’une paix retrouvée. Peut-être, mais le temps d’une élection, d’un contexte et d’une mise en garde de Macky Sall. C’est donc une armée sophistiquée qui va à l’assaut d’une opposition qui ne pourrait surprendre que par les effets d’un éventuel vote-sanction des frustrés.

Soustraction de l’opposition avec le cas Jules Ndéné
Bby a une Mariama Sarr et son portefeuille de financement des femmes généreux, une suppléante et député sortante Awa Guèye, une maîtresse de Médina Baye, Me Nafissatou Diop Cissé, sans oublier le Progressiste Khouraïchi Niass, l’époux du maire Mohamed Rahma Ndiaye et la candidate et femmes de Bby, Adji Mergane Kanouté. Mais il y a aussi une soustraction dans l’opposition avec le ralliement de l’ancien Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye, il y a quelques semaines.
Il restera le Pds dont les espoirs sont annihilés. Peut-être qu’il reste encore quelque chose au parti Rewmi de Idrissa Seck, allié du maire de Dakar dans Manko taxawu senegaal. Un duo qui pourrait cependant grignoter des voix précieuses avec l’éclatement du Parti socialiste en deux camps : celui de Tanor et celui de Khalifa Sall.