Après Dakar,  Tivaouane, Pire, Méwane, Louga, Kébémer, entre autres, Mansour Ndiaye était dans la zone nord du Sénégal. A Saint-Louis, la tête de liste de la coalition Baatu askan wi a décliné ses ambitions pour la prochaine Législature.

L’étape de Ross Béthio a été certainement la plus remarquée, car dans cette localité, Baatu askan wi a une bonne base pour y avoir beaucoup investi dans le financement des projets surtout des femmes. Mansour Ndiaye, qui dit vouloir changer les choses, propose un «contrat de législature» signé par la vingtaine d’associations membres de la coalition. Selon lui, il s’agira d’initiatives parlementaires dans le secteur de la santé qui n’occupe «que 4,9%» des «3 360 milliards du budget du Sénégal». «Ce qui est très en deçà des normes recommandées par l’Organisation mondiale de la santé qui est à 15%. Le Ghana a un hôpital qui coûte pratiquement plus que le budget consacré à la santé au Sénégal. Ce qui est ahurissant et choquant au moment où on parle de Couverture maladie universelle», souligne-t-il. A ce propose, Baatu askan wi compte rendre la couverture maladie universelle «obligatoire pour les pasteurs, les agriculteurs, les mécaniciens qui n’ont pas de couverture sanitaire». Sa tête de liste entend par ailleurs s’attaquer à d’autres chantiers comme la réforme du Code du travail qui permet aujourd’hui à des intérimaires d’occuper pendant plusieurs années des postes alors que de nombreux jeunes diplômés sont en attente sur le marché du travail. Il constate : «L’intérim, qui doit être l’exception, est devenu le principe dans de grandes sociétés. Ces entreprises sont couronnées, mais utilisent près de 8 000 personnes comme intérimaires. Cela veut dire que c’est le début du chaos.» Baatu askan wi compte également défendre les exploitations familiales menacées par les agro-industriels dans la vallée du fleuve Sénégal où, malgré les centaines de milliards qui y ont été investis, les populations vivent dans le «dénuement total».
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