L’appel du ministre de l’Education nationale lancé aux syndicats de lever leur mot d’ordre de grève vu que les négociations ne sont pas interrompues, n’a pas été entendu par la Fédération des syndicats d’enseignants (Federe). Cette organisation va dérouler la deuxième phase de son 7ème plan d’actions cette semaine. Selon son vice-président, Mbaye Sarr, il est prévu un débrayage aujourd’hui à 10h qui sera suivi de 48h de grève demain et jeudi. D’après M. Sarr, cet appel de Serigne Mbaye Thiam n’est pas sincère, parce que souligne-t-il : «Les concertations sont toujours convoquées par le gouvernement, soit le Premier ministre ou le ministre de la Fonction publique.» Le vice-coordonnateur de la Federe, qui précise que ce ne sont pas les organisations syndicales qui retiennent les dates, soutient que le ministre de l’Education sait bien par quel canal il faut passer pour qu’il y ait des négociations.
A l’en croire, la tutelle cherche à les divertir. Pour lui, le gouvernement n’a même pas ouvert les négociations. D’après Mbaye Sarr, pour parler de négociation, il faut que toutes les parties prenantes soient convoquées. Ce qui n’est pas le cas, avec l’exclusion des syndicats comme ceux qui composent la Federe. «C’est une parodie de négociation», a-t-il fustigé. Dans la même veine, le vice-coordonnateur de la Federe accuse le ministre de l’Education nationale d’essayer de ne pas leur donner du «crédit» en minimisant leurs actions.
La Federe, qui déroule la deuxième phase de son 7ème plan d’actions, exige le respect des accords signés en 2014, la participation de tous les syndicats de l’enseignement aux négociations. Elle reproche même au ministre de l’Education nationale une gestion clientéliste. Jeudi dernier, la Federe voulait tenir un sit-in devant les locaux de la tutelle pour exiger le départ de Serigne Mbaye Thiam de la tête de ce département ministériel. Une manifestation qui a été dispersée par les Forces de l’ordre.
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