L’arrestation de Bamba Fall et Cie relève de l’«intimidation» et du «harcèlement». C’est la lecture de la Jeunesse pour la démocratie et le socialisme (Jds). Dans un communiqué, cette structure du Parti socialiste parle également d’«arrestations sur commande et de forfaiture qui porte, encore une fois, la signature du régime Apr-Benno». Babacar Diop et ses camarades, qui exigent la libération de ceux qui sont accusés d’être les instigateurs des évènements violents du 5 mars, dénoncent «l’instrumentalisation» de la police et de l’appareil judiciaire à des «fins de règlement de comptes politiques» et appellent «les militants et les démocrates à (y) faire face». «Si ces responsables sont gardés en prison, ils seront considérés comme des otages politiques entre les mains d’un régime à bout de souffle, qui cherche désespérément à se maintenir en usant de l’intimidation et du chantage», soulignent-ils. Mais la Jds met ce feuilleton dans la balance politique inter-socialiste, entre Ous­mane Tanor Dieng et Khalifa Sall. «Si la rançon attendue du Parti socialiste est qu’il renonce à son ambition pour le Sénégal, c’est peine perdue. L’entreprise de vassalisation du parti de Senghor est vouée à l’échec. Le Parti socialiste présentera bel et bien un candidat issu de ses rangs à la prochaine élection présidentielle, conformément à la volonté des militants à la base», avertit la Jds qui rappelle pourtant que les textes du Ps prévoient des mécanismes internes «capables de vider, de manière juste et dans la sérénité, les contentieux entre militants». Sous ce rapport, martèlent ces jeunes du Ps, «l’avenir du parti ne peut pas  être décidé par des juges».

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