Au Brésil, après la classe politique, l’institution judiciaire est fortement en train de se discréditer. Un magistrat condamne l’ancien Président Lula à 12 ans de prison, un autre juge, fédéral celui-là, demande sa libération «en procédure d’urgence». Et voilà qu’un troisième juge arrive, qui annule l’ordre de libération, et exige que le prisonnier soit maintenu en détention. Image inquiétante de ce que pourrait donner un système où les juges n’auraient aucun pouvoir au-dessus d’eux. Il serait intéressant de savoir ce qu’en pensent nos juges, membres de l’Ums, qui depuis des décennies veulent en finir avec la tutelle de l’Exécutif dans la conduite de leurs affaires au Sénégal.